Pour leur premier match des éliminatoires de la coupe du monde 2026, les Algériens se sont contentés d’un 3 à 1, un résultat qui n’a pas plus à tout le monde semble-t-il, au prétexte que l’adversaire était la Somalie, dernière du classement africain. Il n’en fallait pas plus pour que les détracteurs, proclamés et affichés, de Djamel Belmadi se déchaînent de nouveau contre ce dernier, en reprenant leurs vieilles critiques, plus proches de la médisance que de l’analyse construite sur des données objectives. De la mauvaise foi que l’on pourrait détecter à des milliers de kilomètres ! Un acharnement à vouloir dénigrer un entraineur qui a tout simplement placé l’ambition sportive au-dessus de l’aspect financier. Que lui reprochent-ils ? Son caractère, son manque de pédagogie, ou carrément son incompétence ? On ne sait pas vraiment. L’essentiel pour eux est d’entretenir cette campagne de dépréciation et de discréditation, à l’encontre d’un homme qui a mis l’équipe nationale à l’abri des parasites et des pique-assiettes. Certains d’entre eux savaient pourtant que le sélectionneur national avait la tête à Maputo, où l’Algérie devra rencontrer le Mozambique, demain dimanche, pour le compte de la deuxième journée des qualifications. « Le calendrier me surprend un peu, parce que nous n’aurons même pas trois jours pour récupérer avant d’aller au Mozambique, avec plus de 10 heures de vol. La gestion du premier match contre la Somalie va être très importante », a déclaré Belmadi lors de la conférence d’avant-match d’avant-hier jeudi. « Ce sera un peu bizarre, mais ce n’est pas toutes les équipes qui jouent un match international. Ça n’existe que chez nous. Je suis sûr que dans la zone Afrique, il n’y a aucune équipe qui joue le 16 et le 19. Peut-être le 16 et le 20, ou le 21 pour la plupart. Je suis sûr qu’il n’y en a aucune qui fait ça. Donc on va devoir s’adapter », a-t-il conclu. Un sacré désavantage que le sélectionneur national est tenu de gérer, dans des conditions où le résultat passe avant la qualité du spectacle et les aspects techniques et tactiques. Quelque part au niveau de la Confédération Africaine de Football (CAF), certains voudraient bien que l’Algérie trébuche. Ce n’est guère une vue de l’esprit, mais la triste réalité d’un continent où le complotisme est devenu une « culture » et une pratique très prisée chez de nombreux responsables. Les consultants autoproclamés, grassement rémunérés par les chaînes de télévision privées dans le but exclusif de « dézinguer » Djamel Belmadi, sont pourtant en possession de toutes ces données. Cela ne les empêche toutefois pas de de vouloir jeter, par tous les moyens, la responsabilité sur un entraineur dont la présence entrave certains desseins. A ce stade, il est déplorable de constater qu’aucun sélectionneur national, Algérien ou étranger, n’avait fait l’objet d’une campagne de dénigrement aussi sournoise et sale que celle-ci. Contre la Somalie, les Fennecs avaient pour mission de glaner les trois points sans se dépenser physiquement au-delà d’une certaine limite, et ils l’ont fait. Demain, un autre test éreintant les attend face au Mozambique. Il est à rappeler que la phase des éliminatoires durera presque deux années. Djamel Belmadi va-t-il résister à cette guerre d’usure menée contre sa personne afin de le pousser à la démission ? Le mauvais état du terrain est dû à une défaillance programmée.
Mohamed Mebarki
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