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Situation critique du secteur des transports à Sétif : Le nouveau directeur réussira-t-il à relever le défi ?

La wilaya de Sétif vit ces derniers temps au rythme des changements de son exécutif. L’installation au mois de septembre passé de Mustapha Limani, qui ne vient pas en terrain inconnu puisque le nouveau wali était à la tête de la daïra du chef-lieu de 2006 à 2009, a été suivie par la venue d’un nouveau Secrétaire Général (SG). Ainsi, Abdelfattah Benguergoura remplace Abdelkader Bendjima, promu wali d’Ain Salah.

Salim Zahnit, qui a fait de son mieux aux travaux publics, est parti quant à lui à Annaba pour occuper les mêmes fonctions. N’ayant pas fait trop de bruits à la tête de la daïra de Sétif où il a été très efficace, Djamel Boudjaza est désormais le nouveau SG de la wilaya de Boumèrdes. Son collègue d’El-Eulma -deuxième agglomération de la wilaya-, Amine Guermis, est lui aussi promu SG de la wilaya d’El-Oued. Le secteur du transport ayant connu ces dernières années une grande instabilité de son encadrement, marquée par le va et vient de plusieurs directeurs, est désormais à la charge d’un nouveau responsable. Installé le mardi 17 novembre, Abdelhafid Laid qui occupait les mêmes fonctions à Ouled Djellal renforce l’exécutif de la deuxième wilaya du pays en nombre d’habitants où la situation du secteur de transport n’est guère reluisante. Pour une montagne de raisons, le nouveau responsable du secteur ne bénéficiera pas d’un tapis rouge, sachant que mille et un dossiers mis au frigo des années durant végètent, au grand dam du contribuable des hauts plateaux sétifiens où le travail sur terrain n’est plus le « fort » de certains responsables se contenant uniquement de « rapports » théoriques. Les attentes et aspirations d’une grande partie des 2,8 millions d’âmes de la wilaya, pour lesquelles le transport est à la fois un outil de travail et un moyen de déplacement, obligent Abdelhafid Laid à rentrer rapidement dans le vif du sujet et à mettre le doigt sur les fameux plan de transport de la wilaya et de circulation des villes d’El Eulma et de Sétif où les clignotants sont au rouge. Ayant le droit de savoir, l’opinion publique est sans nouvelle du fameux projet de dédoublement de la voie ferrée Sétif-El Goursi (Constantine) sur une distance de 118 kilomètres, lancé en 2006. Le dossier des gares routières faisant défaut à la presque totalité des vingt daïras d’une wilaya n’étant en rien leader, devrait attirer l’attention du Directeur de Wilaya du Transport (DWT), lequel est appelé à accélérer le processus de mise en place des lignes de transport en nombre dans les nouvelles zones urbaines comme Abid Ali, Bir N’ssa et Tinar, pour ne citer que ces pôles où les usagers du transport en commune grincent les dents. D’une époque révolue, les vieux bus dont les méfaits sur l’environnement, l’atmosphère et la circulation sont quotidiennement décriés et pointés du doigt, sont l’autre épineux dossier du DWT, héritant d’une situation difficile, pour ne dire catastrophique. Soulignons que le dossier de ces tacots dont la moyenne d’âge dépasse de loin les trente ans, balafrant sans cesse le décor de l’antique Sitifis, demeure depuis belle lurette la bête noire du secteur. Pourtant, l’autre vitrine de la ville et de la wilaya, la gare routière de Sétif, fait pitié. N’ayant de gare que le nom, l’espace à la charge de « Sogral » qui n’a absolument rien fait pour redorer son blason se retrouve au fond de l’abîme. La situation critique de la supposée gare routière (propriété de la commune de Sétif qui a laissé faire) où rien ne va, montre clairement dans quel drap est enveloppé le secteur des transports à Sétif où l’aéroport -pourtant l’un des plus rentables du pays- continue à fonctionner à pas de tortue.

Kamel Beniaiche

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