Le chef de l’exécutif de la wilaya d’Oum El Bouaghi a donné, jeudi 16 novembre, le coup d’envoi du second lot du projet de revêtement du stade de proximité de BirTerch, une bourgade située sur les hauteurs nord-ouest du chef-lieu de wilaya. Cette infrastructure, rappelons-le, est localisée en pleine forêt urbaine, laquelle est un véritable poumon de la ville, surtout en ces moments où l’extension du chef-lieu de wilaya bat son plein avec l’avancée du béton. Cet espace, qui abrite pas mal de structures récréatives (parc citadin, salle des fêtes, piscines, une batterie de stades et autres), demeure à l’abandon depuis des années. Des arbres de la pinède sont dégradés et n’ont pas été remplacés. Quant au sol, il est jonché d’amas d’ordures de toutes sortes, bouteilles et sachets en plastique entre autres, avec tout l’impact négatif que cela engendre sur l’environnement. Malgré cela, la forêt reste très fréquentée par les citoyens qui y pratiquent diverses activités sportives telles que la marche et le cross, ainsi que par des familles en quête d’oxygénation et de repos. Certes, les responsables locaux ont pris soin de la clôturer et de l’équiper de portes en vue d’une éventuelle prise en charge, une initiative très appréciée par les habitants du chef-lieu de wilaya. Cependant, les travaux tardent à venir et la dégradation des arbres devient de plus en plus apparente. Ne serait-il pas nécessaire pour la municipalité d’entreprendre des travaux d’aménagement afin de rendre la forêt plus attrayante pour les citoyens, en y ajoutant des équipements récréatifs ? Cela permettrait de préserver ce lieu vert et pur, devenu rare avec l’avancée du béton et la diminution des espaces libres à l’intérieur du chef-lieu de wilaya. D’un autre côté, l’oliveraie située à l’est de la ville a subi un sort similaire, résultant de l’avancée du béton au détriment des arbres, en plus d’un manque d’entretien et d’hygiène, menant à sa défiguration totale. Autrefois productrice d’importantes quantités d’olives, elle constituait également un habitat pour certains animaux, tels que les oiseaux. Face au nombre réduit des associations de protection de l’environnement, à l’exemple de celle dirigée par le professeur Harrat, cadre de la formation professionnelle, et dont les activités sont très appréciées par le public et les autorités, la situation des espaces verts et des forêts urbaines de la ville d’Oum El Bouaghi ne cesse de se détériorer. Cela aura des conséquences négatives qui seront ressenties plus tard par les citoyens, qui ne pourront plus trouver d’espaces propices à la détente. Ne serait-il pas judicieux pour les services concernés, notamment la municipalité et les organismes environnementaux, de réfléchir à la proposition et à l’inscription d’une opération dans les plans communaux de développement, qui consisterait à aménager, nettoyer et entretenir de manière permanente cet espace vert en péril ?
K. Messaad
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