Dans moins d’un mois, l’usine Fiat d’Oran entrera en production. Lors de l’audience que lui a accordé Ali Aoun il y a deux semaines, le P-D.G de FIAT avait affirmé que le taux d’avancement des travaux du projet de l’usine à Oran avait dépassé les 95%. A l’orée de l’année 2024, tout indique que le marché local des véhicules va connaitre une dynamique sans précédent, après plus de cinq ans de déprime, à la suite de l’interruption de l’importation et l’arrêt brutal de l’usine Renault, le projet n’ayant pas été conçu à l’avantage de l’Algérie pour des raisons multiples, liées à la Issaba ayant servi avec zèle le clan Bouteflika. En cinq ans, même le marché de l’occasion est devenu inaccessible, dans le sillage de l’envolée des prix des véhicules usagés. Mais tout indique désormais que la parenthèse est en train de se refermer. Et qu’une nouvelle ère est en train de s’annoncer, avec l’intérêt manifesté par de nombreuses marques asiatiques qui veulent s’implanter en Algérie, en contribuant à l’essor d’une industrie automobile intégrée. Sollicité par Echorouk TV, le directeur central au ministère de l’Industrie et de la production pharmaceutique et président du secrétariat technique pour le suivi des véhicules, au sein du même département ministériel, a mis l’accent sur la présence des marques chinoises sur le marché algérien, une présence exprimant la volonté des constructeurs automobile chinois d’investir massivement en Algérie. Le même responsable a précisé que l’importation des véhicules serait temporaire, avec l’objectif à long terme de favoriser la production locale. Il n’a pas manqué par ailleurs d’évoquer l’intérêt manifesté par la marque coréenne Hyundai à l’industrie automobile en Algérie. Trois nouvelles autorisations provisoires d’importation de véhicules viennent d’être accordées à des marques, françaises et asiatiques, a-t-il révélé. Il a affirmé en outre que « des autorisations avaient été accordées à des marques françaises, notamment Peugeot et Renault pour importer des voitures en Algérie », ajoutant que le segment accordé au géant japonais Toyota a été élargi aux bus. Et d’évoquer la possibilité d’octroi d’accréditations à des marques automobiles renommées, dont Peugeot et Renault, pour la mise en place d’un réseau de commercialisation de leurs véhicules en Algérie. Dans le même contexte, il a cité treize autres marques, européennes et asiatiques, dont la japonaise Suzuki, qui ont également obtenu l’accréditation pour approvisionner le marché automobile algérien. Incontestablement, une nouvelle ère s’ouvre avec de nouvelles perspectives s’offrant aux Algériens et à l’industrie automobile en Algérie.
Mohamed M.
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