Le blocage définitif de l’Assemblée Populaire Communale (APC) d’Annaba n’était en réalité qu’une question de temps, tant le conflit au sein de cette entité risquait de porter atteinte à l’intérêt général, en pénalisant de nombreux programmes d’amélioration du cadre de vie et d’autres besoins essentiels de la population. L’ultimatum du wali a pris fin dans la matinée d’hier, mercredi 29 novembre. Une réunion houleuse de l’APC s’est achevée par un vote refusant une réconciliation, avec 25 voix contre, et 17 pour. Cela a directement et inévitablement conduit l’assemblée à un blocage définitif, impliquant le gel de ses activités et sa gestion par le chef de daïra d’Annaba. Dorénavant, conformément aux articles 100, 101 et 102 de la loi 10/11 du 22/06/2011, relative à la commune, les affaires de la mairie d’Annaba seront sous la responsabilité de la daïra. Pour rappel, Devant le blocage qui ne dit pas son nom et qui persiste, au sein de l’Assemblée Populaire Communale (APC) d’Annaba, où rien ne va plus depuis des mois déjà, le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, a interpellé les élus pour la première et la dernière fois, mercredi 22 novembre, afin de les inciter à organiser une assemblée ordinaire. Faute de quoi, ladite assemblée serait définitivement bloquée, et la gestion de la municipalité serait assurée par la daïra. Il est à noter que les frondeurs, soit 25 membres de l’APC, revendiquent le départ du maire d’Annaba, Youcef Chouchène, en lui reprochant des décisions « unilatérales ». Ce conflit latent entre les élus a finalement éclaté au grand jour.
B. Salah-Eddine
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