Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, était hier samedi en tournée d’inspection dans la wilaya d’Alger, durant laquelle il a rendu visite à quelques entreprises publiques et privées des différentes zones industrielles de la capitale. « Nous avons visité certaines unités industrielles aujourd’hui et nous avons constaté un progrès honorable dans plusieurs domaines, notamment dans la transformation du papier ou dans la production des meubles », a-t-il admis, avant de souligner que l’objectif de son département est de faire de la capitale « un pôle industriel par excellence ». À cette occasion, les services de la wilaya d’Alger ont annoncé le déblocage de plus de 160 projets, ainsi que la signature de quelque 131 autorisations d’exploitations, qui ont été remises à leurs propriétaires. Des milliers de postes d’emploi permanents devraient être créés dans ce contexte. Les mêmes services ont par la suite fait un long exposé destiné au ministre, relatif à la réalité de l’investissement et à la disponibilité du foncier industriel au niveau d’Alger. Le ministre a eu droit par la suite à un compte-rendu concernant le bilan des activités de la commission chargée de lever les contraintes et de relancer les projets d’investissement dans la capitale. Cette dernière dispose de trois zones industrielles, où activent 673 entreprises, ainsi que 25 zones d’activités, auxquelles il faut ajouter quatre nouvelles zones dédiées aux startups. Tout en appelant au renforcement des efforts pour la concrétisation de l’ensemble des projets d’investissement proposés, Ali Aoun a saisi cette opportunité pour s’exprimer sur la situation des entreprises publiques d’une manière générale. À ce propos, il a assuré que les sociétés étatiques ne font face à aucun problème d’ordre financier. « Les entreprises publiques ne souffrent pas de problème financier, mais plutôt de problème de mauvaise gestion. Nous avons, d’ailleurs, entrepris plusieurs démarches pour remédier à ce problème » a-t-il souligné. Aoun n’a cependant donné aucun détail sur les plans de redressement destinés à Sider El Hadjar ou à Eniem Tizi Ouzou, à titre d’exemple. Il est à rappeler qu’il y a moins d’une année, un plan d’urgence pour relancer 29 entreprises publiques en faillite avait été mis en œuvre. Le directeur général du développement du suivi du secteur public marchand au ministère de l’Industrie avait soutenu que les erreurs du passé dans la gestion des entreprises et organismes de l’État ne se répéteraient pas. Lors de son audition devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée Populaire Nationale (APN), le même responsable avait évoqué la mise en œuvre par le gouvernement d’un plan d’urgence pour la relance des entités en faillite, indiquant que les dossiers ont été transférés au Conseil des participations de l’État, qui va les examiner par ordre de priorité. « Nous avons recensé plus de 51 entreprises qui ont cessé leur activité, et nous travaillons actuellement sur la relance de 23 d’entre elles », avait-il dit. Dans le même contexte, l’agence nationale des produits pharmaceutiques, affiliée au même ministère, a annoncé hier l’ouverture prochaine de deux annexes à Oran et Constantine, devant permettre de superviser le marché pharmaceutique et d’assurer un accompagnement des opérateurs du secteur. « Après 12 années de retard, les deux annexes de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques au niveau d’Oran et de Constantine voient enfin le jour et viennent renforcer ces deux grandes villes qui constituent des pôles importants dans le domaine de l’industrie pharmaceutique en offrant aux opérateurs pharmaceutiques un accompagnement à toutes les étapes », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Mohamed M.
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