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Face à la mainmise médiatique du lobby sioniste : Quelle riposte de la presse nationale ?

La Journée nationale de la presse, célébrée traditionnellement le 22 octobre, n’a pu l’être cette année sur décision du président Tebboune car coïncidant avec l’agression sauvage de l’entité sioniste contre la population de l’enclave palestinienne de Ghaza. Il était effectivement mal venu à la presse algérienne, étant un soutien indéfectible et engagé de la cause palestinienne, de s’adonner aux mondanités alors que les enfants, les femmes et les vieux de la bande de Ghaza tombaient sous les bombes d’une armée israélienne humiliée par l’héroïque opération militaire, opérée par les combattants du Hamas en territoires palestiniens occupés. L’Algérie, qui a de tout temps exprimé son soutien et sa solidarité avec la Palestine, a initié, à travers son président de la République, Abdelmadjid Tebboune, une action en Justice à la Cour International de La Haye, contre l’État d’Israël, dans ce qui est une première mondiale. Si bien que cette journée nationale peut aujourd’hui se tenir, mais l’esprit et le cœur de la corporation restent toutefois toujours à Ghaza. Hier samedi, veille de cette célébration, le ministre de la Communication, a présidé à l’ouverture de travaux d’une conférence sur « L’information et les défis actuels ». Une occasion pour lui de faire encore quelques nouvelles annonces dans le sillage de la nouvelle loi sur l’information, adoptée la semaine dernière par les sénateurs, ouvrant de nouveaux horizons pour la presse algérienne. Ainsi, Mohamed Laagab a annoncé la création d’une attestation de reconnaissance du leadership médiatique en faveur des établissements médiatiques et d’une autre récompensant les journalistes qui se distinguent par leur travail. La célébration de la Journée nationale de la presse coïncidant cette année avec la Journée internationale des personnes handicapées, il a été décidé de distinguer plusieurs journalistes issus de cette catégorie, a indiqué le ministre, qui a par ailleurs salué les sacrifices et les efforts constants des journalistes algériens. Après avoir rappelé le Prix du président de la République du journaliste professionnel, qui en est à sa neuvième édition cette année, le ministre a tenu à rappeler la « concrétisation des engagements du président de la République, citant comme preuve palpable, justement l’adoption de cette loi relative à l’activité audiovisuelle et la loi relative à la presse écrite et la presse électronique ». Acquis majeur en soi s’il en est, le président de la République ne s’arrêtera cependant pas là à en croire le Laagab, qui a annoncé d’autres avantages en faveur du secteur de l’information, à l’instar de « Dzaïr Media City », dont il a posé la première pierre le 5 juillet passé. Concernant la conférence sur « L’information et les défis actuels », Laagab a fait observer qu’elle intervenait sur fond de mutations géopolitiques mondiales, évoquant la percée réalisée par la cause palestinienne, suite à l’agression barbare sioniste contre Ghaza, qui a révélé le traitement non professionnel et immoral de la presse occidentale en général, ainsi que le conflit entre la Russie et l’Ukraine, qui a entraîné une transformation radicale de la pratique médiatique à l’échelle mondiale. En présence du président de la République aujourd’hui au Centre international des conférences Abdelatif Rahal, cette journée sera sans doute une opportunité pour une réflexion sur le rôle de la presse nationale et la stratégie et les moyens à mettre en œuvre à l’avenir pour permettre d’être à la hauteur des redoutables enjeux médiatiques mis au jour par le drame qui se déroule actuellement en Palestine.

H. Khellifi

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