La direction de l’Éducation de la wilaya de Sétif a réussi à réintégrer 966 élèves exclus en 2022 du système scolaire. En effet, après étude des recours introduits, la commission installée par le directeur de l’Éducation, Rachid Benmessaoud, a accordé l’autorisation de redoubler l’année à 850 lycéens sur les 1.100 ayant introduit un recours, ainsi qu’à 115 collégiens sur les 150 ayant exprimé le souhait de refaire l’année. Selon le chef de service de l’organisation pédagogique à la direction de l’Éducation, Mohamed Yacine Gouadma, cette mesure, dont les conditions et procédures ont été fixées par le ministère de tutelle, vise à récupérer le maximum d’élèves possible. « Cette opération s’inscrit dans l’intérêt porté par les hautes autorités du pays, notamment le ministère de l’Éducation nationale, pour lutter contre la déperdition scolaire. Nous avons travaillé à récupérer autant d’enfants que possible tout en respectant les critères fixés par le ministère et en tenant compte des spécificités propres à notre wilaya et à chaque commune », nous dira Gouadma. Dans le même sillage, le chef de service des examens et concours, Brahim Dahoua, a tenu à préciser : « Pour le cycle secondaire, nous avons offert la possibilité de redoubler l’année à tous les élèves nés en 2006 et en 2005, en prenant en compte leur lieu de résidence, leur moyenne de l’année précédente et les évaluations des professeurs. Cependant, ceux qui ont fait l’objet d’une procédure disciplinaire n’ont pas bénéficié de cette mesure ». Il est à noter que les membres de la commission, composée de chefs d’établissement des deux cycles, de représentants de la fédération et de l’association des parents d’élèves, ainsi que du représentant du centre d’Orientation Scolaire et Professionnelle (OSP) de la wilaya, ont accordé aux élèves nés en 2006 et n’ayant pas décroché le sésame pour la première année secondaire, la possibilité de redoubler. Selon Gouadma, mes élèves réintégrés ont été réaffectés dans d’autres établissements de leurs communes respectives. « Nous avons veillé à ce que les enfants réintégrés ne retournent pas dans leurs établissements d’origine. Cela relève d’une approche purement pédagogique visant à prévenir toute forme de stigmatisation. Concernant les filles habitant dans des communes éloignées ou enclavées, nous avons choisi de les maintenir dans leurs établissements respectifs pour éviter qu’elles aient à se déplacer vers d’autres communes », a précisé notre interlocuteur. Il convient également de noter que cette opération de réintégration, exclusivement gérée cette année par le système d’information du ministère de tutelle (plateforme numérique), a mis fin au passe-droit tout en assurant l’égalité des chances à tous les élèves remplissant les critères requises, en fonction du nombre de places pédagogiques disponibles. Les responsables ont réalisé un véritable coup de maître, et ce, malgré la surcharge des classes dans les établissements des communes de Sétif et d’El Eulma. Le ministère, dans un communiqué public, avait précisé : « Toute action relative à la réintégration des élèves concernés, se déroulant en dehors du système d’information du ministère de l’Éducation nationale, est considérée comme nulle et non avenue ». De leur côté, des parents d’élèves, ayant salué la transparence de cette opération, ont exprimé le souhait de la programmer dès le début de l’année scolaire pour éviter aux élèves de manquer les premiers cours.
Faouzi Senoussaoui
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