Depuis quelques semaines, la semoule est devenue une denrée rare dans les commerces à Hamma Bouziane. Ce produit est uniquement disponible dans le seul point de vente du Groupe Agrovid, situé au centre-ville, qui se retrouve rapidement en rupture de stock en raison d’une forte demande. Des files interminables de citoyens se forment quotidiennement pour s’approvisionner, créant une tension sur ce produit de large consommation réapparu dans la troisième collectivité de Constantine. Cette situation favorise la spéculation et la hausse des prix. Certains commerçants ont profité de l’occasion pour augmenter le prix de la semoule, pourtant subventionnée par l’État, et tirer profit du citoyen qui peine à joindre les deux bouts à la fin du mois. Ainsi, le sac de 25 kilos de semoule ordinaire est cédé à 1.200 dinars au lieu de 1.000, tandis que ceux de dix et cinq kilos sont respectivement vendus à 600 dinars au lieu de 400 et à 350 dinars au lieu de 200. Cette pratique est contraire à la loi 03/09 relative à la protection des consommateurs et à la répression de la fraude. Plusieurs marques de semoule, notamment celles des trois minoteries privées implantées dans la zone industrielle de Didouche Mourad, une commune dépendant territorialement de la daïra de Hamma Bouziane, ont disparu des espaces de vente habituels, laissant ainsi les consommateurs dans un état d’incompréhension. Ces minoteries devraient normalement assurer la stabilité de l’approvisionnement du marché, mais malheureusement, c’est le contraire qui se produit.
B. Mechati
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