La région de la commune d’Aïn Berda s’est spécialisée dans la culture des gombos (gnaouïa) et d’autres cultures maraîchères. Un total de 200 hectares est réservé exclusivement à la culture des gombos, un légume très apprécié mais souvent vendu à des prix élevés sur les marchés de la ville. Toutefois, les agriculteurs de cette partie de la wilaya d’Annaba rencontrent des difficultés liées au manque d’eau pour irriguer leurs champs. Selon eux, malgré l’existence de 86 retenues collinaires dans la région, seules quatre sont opérationnelles. De plus, bien que la wilaya dispose de 1.055 puits et 136 forages, le débit de ces installations au moment de leur utilisation n’est pas connu. Gheraibia Belgacem, président du conseil interprofessionnel des cultures maraîchères de la wilaya et exploitant agricole, a soulevé la question de l’installation de serres qui pourraient permettre une production agricole continue, influant positivement sur les prix des légumes. Les serres pourraient contribuer à inonder le marché de produits agricoles et maintenir des prix abordables. Par exemple, la culture de la tomate, qui nécessite normalement 120 jours pour atteindre la maturité, pourrait être réalisée toute l’année. D’autres légumes tels que l’haricot vert, les petits pois, l’artichaut, les melons, les pastèques, les courgettes, les pommes d’arrière saison, le fenouil, les betteraves, les oignons verts et secs font également partie du plan de culture, permettant d’éviter la monoculture du blé ou de l’orge chaque année. Cela permet également la pratique de l’assolement, qui consiste à partager les terres labourables d’un domaine en parties égales régulières appelées soles, afin d’y établir par rotation des cultures, tout en évitant la jachère. La présence de dix serres par hectare, par exemple, offrira d’importants avantages. A noter cependant qu’un manque de chambres froides empêche la conservation adéquate de ces produits. Les fellahs sollicitent ainsi le wali d’Annaba pour faciliter l’installation de serres. Ils se félicitent néanmoins des aides et prêts accordés par les banques, résolvant ainsi des problèmes financiers, grâce à l’intervention du président de la République. Par ailleurs, les agriculteurs signalent les dangers liés à l’utilisation de produits phytosanitaires interdits ailleurs, qui peuvent provoquer des maladies graves lors de leur manipulation.
A. C.
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