Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Brahim Merad, a installé, hier à Tindouf, une cellule technique multipartite chargée de suivi des projets suggérés au titre du programme complémentaire décidé par le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune au profit de cette wilaya. La visite d’Abdelmadjid Tebboune à Tindouf, effectuée la semaine passée, est une première pour un président de la République depuis l’indépendance. Elle marque un tournant majeur dans l’histoire de cette wilaya, ô combien stratégique au vu de sa position géographique, mais ouvre surtout des horizons prometteurs pour l’amorce d’une dynamique de développement. Grand connaisseur du Sud du pays, où il avait entamé sa longue carrière, le président Tebboune, après avoir donné symboliquement un coup de starter au projet de la mine à ciel ouvert de Gara Djebilet, avait ponctué sa visite par des annonces fortes, assorties d’un calendrier. En attendant la visite du Premier ministre, Nadir Larbaoui, dont la date n’est pas encore fixée, et après celle du ministre de la Santé, c’est au tour du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire d’être l’hôte de Tindouf, qui polarise ces derniers jours l’intérêt des médias. Cette visite « intervient en application des décisions prises par le président de la République », explique sur sa page officielle le ministère de l’Intérieur. Elle devait réunir le ministre avec les cadres locaux, les élus et les acteurs de la société civile, afin de « cerner et identifier les axes du programme complémentaire pour répondre aux attentes des citoyens, selon une approche complémentaire », peut-on lire sur la page officielle. « Les projets stratégiques lancés par le président de la République, la semaine dernière, vont changer radicalement le visage de la wilaya de Tindouf, dans son entièreté », note Brahim Merad, qui cite « l’exploitation du minerai de Gara Djebilet, la réalisation d’un chemin de fer de 950 kilomètres avec la ville de Béchar pour l’acheminement de ce minerai, l’ouverture du passage frontalier avec la Mauritanie, ainsi que la création d’une zone de libre-échange ». Des projets qui vont générer des milliers d’emplois pour la jeunesse de cette région et qui doivent « renforcer la profondeur africaine de l’Algérie, dans le cadre de la nouvelle approche économique du pays, en quête de nouveaux partenaires pour promouvoir ses exportations hors hydrocarbures », clarifie l’envoyé du président. Même si sa visite revêt un caractère technique, Merad a tenu à affirmer que « l’Algérie se porte bien, malgré les manœuvres sournoises des saboteurs ». Et de renchérir à ce propos, assurant que l’Algérie « a de grandes capacités, qui vont la propulser grâce à la volonté de changement exprimé par le président de la République, et ainsi pouvoir faire face aux difficultés intérieures et extérieures ».
H. Khellifi
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