Le Centre de Recherches Scientifiques et Techniques sur les Régions Arides (CRSTRA) de Biskra a abrité, du mardi 5 au jeudi 7 décembre, le premier séminaire international intitulé : « Changements climatiques et gestion de l’environnement : défis d’atténuation pour un développement durable ». Y ont pris part un panel de professeurs et d’experts turcs, portugais, français, canadiens et algériens.Durant ces trois jours, des communications de haute facture ont été présentées sur les effets des dérèglements climatiques sur tout le système écologique mondial et sur les causes du réchauffement de la planète. Parmi les thèmes abordés a figuré l’érosion des sols et la désertification, la survenue de catastrophes naturelles générées par l’activité anthropique, le mode de calculs et de recueil des indices de transformation du climat et ses répercussions sur la situation des terres agricoles, du pastoralisme et de l’exploitation des forêts et des eaux. Notons également le régime thermique comme indicateur du changement climatique, l’apport de la géomatique dans l’étude des risques climatiques, les moyens et mesures à mettre en œuvre pour prétendre à une atténuation des effets des changements globaux néfastes pour les sociétés humaines, les espèces animales, l’environnement et l’équilibre naturel. Ces interventions ont suscité des débats et des échanges entre spécialistes et chercheurs en climatologie, en géophysique, en botanique et agriculture et en hydrogéologie, a-t-on relevé. « Ce séminaire international vise à encourager le dialogue mondial entre toutes les parties impliquées dans la lutte contre les dérèglements climatiques et à mettre en œuvre des solutions innovantes pour atténuer les impacts de ces changements, auquel notre pays doit se préparer. En effet, nous avons un littoral, des massifs montagneux, des plaines fertiles et des zones arides et désertiques vulnérables qu’il faut protéger dès à présent contre une foultitude de risques climatiques. Cette rencontre scientifique place l’Algérie parmi les pays où les risques induits par les modifications climatiques ne laissent pas indifférent. Comme pressenti, elle a aussi permis de renforcer et de concentrer nos connaissances en changements climatiques et d’établir des liens de coopération et de collaboration avec des institutions internationales, pour parvenir à une mitigation des effets de ces turbulences. Nous avons également pu penser à des mesures pour s’y adapter, dans le cadre réfléchi d’un programme de développement durable », a déclaré Ali Hachemi, expert en hydrologie et en ressources hydriques au CRSTRA de Biskra, et président du comité d’organisation de ce séminaire. À l’issue des travaux techniques et des débats, un éventail de recommandations et de mesures a été émis. Destinées à réduire les dommages associés à des risques naturels ou générés par les activités humaines, ces suggestions supposent la prise en compte des risques majeurs dans la planification des projets. Cela inclut des études approfondies sur les événements climatiques extrêmes susceptibles de se produire, le recensement des aléas climatiques et leurs capacités de nuisance, ainsi que l’évaluation des enjeux et des bénéfices liés à l’adoption de l’agroforesterie et au recours aux énergies renouvelables. « Il est également essentiel de définir le mode de prévention à mettre en œuvre tout en agissant sur les comportements à adopter par les responsables et les plus hautes instances. Les procédures d’information, de vulgarisation et de sensibilisation des populations sont tout aussi importantes », ont souligné les participants à ce séminaire.
HafedhMoussaoui
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