Selon le Directeur des Services Agricoles (DSA) de la wilaya de Constantine, Djamel Benchama, rencontré hier, dimanche 10 décembre, les prix des viandes rouges et blanches devraient connaître une baisse substantielle dès le début de l’année prochaine. Actuellement, les prix élevés sont attribués à la loi de l’offre et de la demande, où une forte demande par rapport à l’offre entraîne une augmentation des prix, une tendance observée non seulement à Constantine mais aussi dans d’autres grandes villes du pays, a affirmé notre interlocuteur. Pour ce qui est du poulet, le processus technique de production, associé aux conditions de production et aux pratiques d’élevage, a conduit à une diminution de la production, faisant monter les prix. « Le prix du poussin a atteint 260 dinars l’unité, et le poulet sur le marché s’est élevé à plus de 700 à 800 dinars le kilo. Pour remédier à cette situation, l’État a mis en place un système triangulaire impliquant la cession de poussins à l’éleveur, l’approvisionnement en alimentation par l’Office National des Aliments du Bétail (ONAB), et un contrat engageant l’éleveur à vendre le poulet à un prix plafonné de 350 dinars le kilo à l’organisme de commercialisation », a affirmé Benchama. Et d’ajouter que cette triangulaire vient d’entrer en vigueur, et dans un mois et demi, au maximum, le prix du poulet au consommateur chutera aux environs de 400 à 450 dinars le kilo. Le prix de la viande rouge se situe actuellement entre 2.500 et 2.800 dinars le kilo, a indiqué le DSA, et l’Etat a autorisé, en fin novembre, l’importation de cette matière à raison de trente tonnes par jour pendant une période de quatre mois. Durant cette période, la viande sera distribuée à travers le territoire national avec un prix au consommateur qui ne dépassera pas 1.350 dinars le kilo. Benchama a signalé que les légumes sont également entièrement importés de l’étranger, et que l’État a pris toutes les dispositions pour inonder le marché de ces produits. Et d’ajouter : « Le directeur de l’Office Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC) nous a fourni des chiffres positifs qui entraîneront une baisse des tarifs. Actuellement, le riz, les lentilles et les pois chiches, par exemple, sont à un prix raisonnable, tandis que les haricots blancs manquent un peu. D’importantes quantités sont arrivées aux ports d’Alger et de Ténès. Avec la libération du marché des légumes secs, les grossistes seront alimentés par la cellule et distribueront le produit à la clientèle ».
A. Mallem
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