La wilaya de Batna est traversée par dix routes nationales, lui conférant ainsi un statut stratégique. Elle compte plus de 3.500 kilomètres de routes, dont 800 kilomètres de routes nationales, 680 kilomètres de Chemins de Wilaya (CW), ainsi que des Chemins Communaux (CC) desservant 61 communes, avec plus de 250 ouvrages d’art. Cependant, malgré plusieurs opérations de rénovation, de réhabilitation et de revêtement réalisées, l’entretien, en particulier sur les CC, qui couvrent à eux seuls une distance de plus de 1.300 kilomètres, reste insuffisant. Des dégradations sont constatées aux abords des axes routiers à divers niveaux, entraînant une détérioration rapide de certaines routes revêtues, à l’exemple des routes nationales 3 et 87, malgré des investissements conséquents. L’un des principaux dangers dans les routes est l’affaissement, suivi des éboulements, des inondations et des ruissellements d’eaux qui endommagent les chaussées. Les zones montagneuses, comme celle de la région d’Arris, sont les plus exposées aux risques d’affaissements et d’éboulements, dus aux intempéries et au ruissellement des eaux pluviales, endommageant souvent des tronçons routiers où la chaussée n’est pas efficacement protégée. Des études techniques nationales ont été réalisées auparavant sur les glissements de terrain dans les zones instables des réseaux routiers de quatorze wilayas de l’est du pays, dont Annaba, Constantine, El Tarf, Sétif, Jijel, Mila, Skikda, Souk-Ahras, ainsi que la région des Aurès et ses extensions, englobant Batna, Khenchela, Oum El Bouaghi, Tébessa et Biskra. Ces études utilisent le Système d’Information Géographique (SIG), un outil informatique capable de résoudre des problèmes complexes liés à la gestion et à l’aménagement des espaces. Il permet notamment de définir les zones à risques, y compris celles liées aux mouvements de sol.
Nasreddine Bakha
Partager :