Les principaux légumes secs, à savoir les lentilles, les haricots blancs et les pois chiches, sont difficiles à trouver sur les marchés de la région des Aurès, que ce soient les épiceries, supérettes ou autres espaces commerciaux. Ce manque de disponibilité a été confirmé, hier mercredi 13 décembre, par la direction régionale du Commerce de Batna, qui regroupe sept wilayas de l’est du pays, à savoir Constantine, Oum El Bouaghi, Biskra, Tébessa, Khenchela, Ouled Djellal et le chef-lieu de wilaya. Les cadres de ladite direction, chargés de la planification, du stockage et de la distribution des produits alimentaires à large consommation indiquent que la quantité de légumes secs mise à la disposition de la Coopérative des Céréales et des Légumes Secs (CCLS) de Batna est insuffisante. Les quantités fournies ne sont pas en mesure de répondre aux besoins de la population, notamment avec l’arrivée de l’hiver, où la demande pour ces produits est la plus forte. Touchant aussi bien les centres urbains que les agglomérations secondaires, ces perturbations inquiètent les planificateurs, les autorités locales et les ingénieurs agricoles, qui insistent sur le fait que la production de légumes secs a été encouragée dans la wilaya et que des efforts ont été déployés pour l’intensification de la culture des légumineuses, traditionnellement opérée par de petits exploitants agricoles. Questionné à ce sujet, un conseiller agricole s’exprime : « Nous sommes obligés de trouver des solutions à des dysfonctionnements qui n’arrangent que les spéculateurs. Le tout intervenant à un moment où l’État accorde un soutien à la production de légumes secs avec des aides pour l’acquisition à crédit bonifié de matériels agricoles et de semences, ainsi que l’octroi de prix encourageants à la récolte de légumes secs, actuellement fixés au minimum à 3.000 dinars le quintal ».
Nasreddine Bakha
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