Les responsables du secteur de la pêche d’Annaba ont fait visiter au ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Ahmed Badani, une poissonnerie affichant des prix totalement « fictifs ». En effet, lors de sa visite au port de la Grenouillère avant-hier, mardi 12 décembre, les accompagnateurs locaux ont été stupéfaits par les prix affichés dans une poissonnerie, des tarifs qui défient toute réalité. Par exemple, le saurel était affiché à 300 dinars le kilo, alors que les poissonniers de la ville le vendent à 900 et 1.000 dinars. La dorade d’élevage était affichée à 800 dinars, contre 1.400 et 1.600 chez les locaux. Par ailleurs, la sardine, poisson très consommé, atteint désormais des sommets de prix allant jusqu’à 1.200 dinars le kilo, rendant son achat presque impossible. Effectivement, depuis quelques jours, la sardine est devenue inabordable, le kilo arrivant à des prix jamais atteints auparavant, notamment dans une région connue pour ses richesses halieutiques. Hier, le prix de ce poisson, autrefois considéré comme une option abordable pour les personnes à faible revenu, a dépassé les prévisions, surpassant même les prix d’espèces plus nobles tels que la dorade et le merlon. Au port de la Grenouillère, ainsi qu’à Chetaïbi, on apprend que le prix en gros d’un cageot de vingt kilos de sardines a été vendu aux détaillants à 20.000 dinars, voire plus, selon certains marins-pêcheurs. Il y a quelques jours, le prix de la sardine variait entre 400 et 500 dinars dans les poissonneries du marché central d’Annaba et près du port. Cependant, ces derniers jours, le prix a atteint des sommets, culminant à 1.200 dinars. Le comble, c’est qu’il faut également se lever de bonne heure pour espérer obtenir un produit encore frais.
B. S. -E.
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