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Produits de la ruche : Les apiculteurs tiennent le coup‎

Chaque année en pareille période, la « Place de la Liberté » du centre-ville de Biskra accueille une exposition-‎vente de produits de la ruche, à laquelle ont participé des dizaines d’apiculteurs arrivant de tout le pays, se tenant ‎du 12 au 20 décembre. Le lieu était alors égayé par des exposants-producteurs de miel, de gelée royale, de cire, de propolis et de pollen. Butinant d’un stand à un autre, les clients et amateurs de miel s’en donnaient à cœur joie, ‎humant les effluves parfumées des bocaux de miel afin d’en déterminer l’origine florale. Cette manifestation à ‎l’ambiance bon enfant sort la Reine des Ziban de sa torpeur. Cependant, ils étaient à peine dix apiculteurs cette ‎année, venus de Tipaza, Blida, Médéa, Constantine et Annaba, pour prendre part à cette rencontre annuelle, ‎organisée cette année du 12 au 20 décembre. Cette poignée d’apiculteurs propose du miel de montagne, ‎d’orangers, d’euphorbe ou d’eucalyptus de qualité certifiée, pour des prix allant de 4.000 à 6.500 dinars le kilo. ‎Malgré des conditions climatiques marquées par une longue période de sécheresse et des pluies intempestives, ‎lesquelles sont inappropriées et inconvenables pour les activités apicoles, ces artisans tiennent le coup grâce à ‎leurs clients les plus fidèles et à « l’aura et à la réputation particulière dont jouit le miel au sein de la population », ‎ont-ils souligné plein d’optimisme et de courage les éleveurs d’abeilles. « Nous avons connu une année difficile et ‎exécrable, avec un climat défavorable et la disparition d’essaims d’abeilles. Les intrants ont augmenté au double, ‎voire au triple, en quelques mois. Les déplacements des ruches vers des zones mellifères et des vergers au sud du ‎pays, ainsi que la location de ces sites requérant le recours à des gardiens et à une main-d’œuvre de plus en plus ‎exigeante en termes d’émoluments et de rétribution, nous reviennent de plus en chers. Notre métier est surtout ‎laminé et impacté par les caprices climatiques. Cependant, il n’est pas question d’abandonner. Le découragement a ‎gagné beaucoup d’apiculteurs, mais nous sommes ici pour aller au-devant de nos clients, selon le mode du ‎producteur aux consommateurs. Nous évitons de recourir aux intermédiaires et aux commerçants, dont certains ‎multiplient les prix par quatre et procèdent à des ajouts de sucre au miel pur pour le contrefaire. », a confié Ayoub ‎Feddak, responsable des Ruchers « Assil-miel » de Tipaza et coordinateur principal de cette exposition, soutenue ‎par l’Association nationale du patrimoine, de l’environnement et du développement humain. À noter que les ‎apiculteurs de la région des Ziban se sont distingués par une totale absence, ce qui fait s’interroger les visiteurs : ‎‎« L’apiculture est-elle en voie d’extinction à Biskra ? ».‎

Hafedh M. 

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