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Louisa Hanoune évoque avec le Président les libertés constitutionnelles : Les assurances de Tebboune

Dans notre précédente édition, nous avons écrit que la rencontre de Louisa Hanoune avec le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lundi, représentait un « moment de bascule » d’une phase de glaciation à une nouvelle phase de « détente », qui ouvre des perspectives à une prochaine reprise du dialogue entre pouvoir et opposition. Animant hier mercredi une conférence de presse au siège de son parti, la secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT) a révélé en substance à la presse la teneur de ses échanges avec le président Tebboune, révélant que « l’entretien a duré plus de trois heures, dans une ambiance détendue et surtout en toute liberté et sans aucun tabou ». « Les discussions ont porté sur la façon avec laquelle on peut prémunir notre pays, par le traitement de tous les problèmes qui se posent actuellement, de sorte à permettre à notre nation de lutter et de résister face à une situation mondiale qui se caractérise par des bouleversements et des crises qui se multiplient », indique-t-elle. Au chapitre des « questions politique et démocratique », Louisa Hanoune affirme avoir plaidé devant le président de la République pour « l’ouverture médiatique » et « la nécessité de l’ouverture d’un débat libre et multiforme, en cette phase cruciale de l’histoire du pays ». Plus précise, la patronne du PT affirme avoir sondé le président de la République sur la prochaine loi sur les partis politiques, qui sera soumise prochainement à la discussion au niveau des deux chambres du parlement. « Je n’ai pas du tout l’intention de restreindre les activités politiques et syndicales », a assuré le chef de l’État cité par la femme politique, qui rappellera que des « fuites » dans la presse au sujet de la nouvelle loi sur les partis ont laissé entendre une remise en cause des acquis du pluralisme politique, pour aller vers un paysage plus balisé. Sur le plan économique, il a été question des réformes économiques et sociales, avec un point plus précis : celui des banques. À ce propos, « le président Tebboune est totalement opposé à l’ouverture du capital des banques algériennes aux capitaux étrangers, considérant qu’une telle option pourrait poser des problèmes à l’économie nationale », informe encore Hanoune. Pour rappel, deux banques ont été choisies pour ouvrir leur capital, à savoir le Crédit Populaire Algérien (CPA), dans une première phase qui est actuellement en train d’être mise en œuvre et la Banque du Développement Local (BDL) dans une deuxième phase, en tirant les enseignements de l’expérience de la première.

H. Khellifi

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