302 views 4 mins 0 Comment

Troisième salon national des Timbres et Cartes postales : Vingt-huit collectionneurs au rendez-vous

La Direction de la Jeunesse et des Sports (DJS) de la wilaya de Mila a organisé, le lundi 11 et avant-hier mardi 12 décembre, la troisième édition du salon national de la philatélie et la cartophilie. Vingt-huit participants, de vingt-deux wilayas, ont pris part à cette manifestation organisée à l’occasion de la célébration des événements tragiques du 11 Décembre 1960. L’exposition  a mis en évidence les valeurs historique, culturelle et politique des timbres et cartes postales. Pour Boumissa Nadia, philatéliste et membre du comité d’organisation : « Le timbre et la carte postale sont des livres pour ceux qui savent les décoder. Ce ne sont pas des documents ordinaires. Ils sont conçus pour porter des messages. Et ceux-ci peuvent être d’ordre politique, historique, culturel et autre », nous dira-t-elle. S’agissant des objectifs de l’édition, notre interlocutrice précisera qu’elle tente de faire de nouveaux éclairages sur les misères endurées par la population algérienne sous l’Occupation et montrer, dans le même temps, la solidarité de l’Algérie avec le peuple palestinien frère. Ces deux dimensions ont été mises en relief, avec beaucoup de succès, par les animateurs des différents stands. En effet, le célèbre cartophile de Constantine, et non moins ancien enseignant universitaire, Séghiri Allaoua, a concocté un jeu de plusieurs centaines de cartes  postales immortalisant les affres de la colonisation. La collection couvre plus d’un siècle d’histoire et expriment la grande misère à laquelle étaient réduits les Algériens sous la colonisation française. « Enfants Arabes », « Gourbis de Nomades », «  Les Beni Ramassés » et « Porteurs et Cireurs » sont quelques-uns des noms attribués, par leurs sinistres auteurs français, à des cartes postales réalisées entre 1937 et 1962. « Ma collection rend compte de la situation dramatique qui était celle des Algériennes et Algériens sous la barbarie coloniale, durant les 19ème et 20ème siècle. Chaque pièce de cet ensemble est une page d’histoire », nous dira Allaoua Seghiri. Pour sa part, Farida Yesguer, autrice d’une riche collection de timbre, a mis en évidence la solidarité de l’Algérie avec l’Etat de Palestine, à travers les vignettes émises par le Ministère des Postes et des Technologies de la Communication depuis le 1er novembre 1962, date à laquelle le premier timbre-poste algérien a été mis en circulation. Yesguer, enseignante d’histoire au lycée à Batna, a réussi à mettre en relief, à travers sa collection, toutes les facettes de solidarité du peuple algérien avec le peuple palestinien. « Ma collection de timbres, je l’ai baptisée Fraternité algéro-palestinienne. J’y ai rassemblé tous les timbres postaux qui rendent compte de cette fraternité depuis l’aune de l’indépendance jusqu’à aujourd’hui. » En effet, la collection de la philatéliste immortalise les génocides israéliens en Palestine occupée depuis 1966, ainsi que les Nekba et les Intifadas. « Le premier timbre algérien dédié à la cause palestinienne date de 1966. Il immortalise le génocide commis par l’entité sioniste à Dir Yacine. Le dernier a été émis le 22 mai 2023. Il est dédié à la dernière Nekba palestinienne. » La collection de Farida Yesguer compte également des vignettes postales immortalisant la Journée de l’Enfant Palestinien, la Proclamation de l’Etat palestinien (1989), les Intifadas de 1990 et 2001 et la Journée Mondiale de la Palestine, entre autres.

Kamel B.

Comments are closed.