Les nouvelles augmentations des salaires de la fonction publique seront versées directement, avec l’entrée en vigueur de la loi de finances 2024 en janvier prochain. 578 milliards de dinars ont été alloués à la révision de la grille indiciaire des salaires au profit de 2,86 millions de fonctionnaires et d’agents publics. L’annonce a été faite par le ministre des Finances, Laaziz Faid, avant-hier jeudi, à l’issue d’une séance plénière au Conseil de la nation, consacrée au vote du texte de la loi en question. Tout en rappelant que ce budget est le « le plus gros dans l’histoire de l’Algérie », Faid a indiqué que « l’élaboration de la loi de finances 2024 intervient dans le cadre de la concrétisation des instructions et des directives du président de la République, à travers lesquelles il a appelé le gouvernement à intégrer l’ensemble des décisions prises lors des réunions ministérielles précédentes, qu’il s’agisse de l’aspect social et économique ou de la préservation de la souveraineté de l’État sans recourir à l’endettement extérieur. » Cette loi a été élaborée dans le but de « préserver le pouvoir d’achat des citoyens face à la hausse des prix dans les marchés mondiaux, en tenant compte des équilibres financiers et en incluant les augmentations des salaires décidées par le président de la République », a affirmé le ministre. Sa conception, ainsi que sa mise en œuvre ne répondent pas à une démarche inédite, mais elles s’inscrivent en droite ligne dans une stratégie globale, consacrée par les textes fondateurs de la République algérienne. C’est d’ailleurs dans ce sens que Faid a souligné que « le soutien aux acquis sociaux obtenus au cours des quatre dernières années consacre le caractère social de l’État comme axe fondamental dans les politiques générales, et ce conformément aux références nationales de Novembre ». Abordant les autres aspects de la loi de finances 2024, il a fait savoir qu’elle prévoit plusieurs mesures visant à « poursuivre la réforme en matière de finances publiques, à renforcer la base des infrastructures et à consolider la dynamique du développement socio-économique, notamment à travers l’intervention de l’État dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la sécurité sociale et de l’habitat, notamment au profit des catégories sociales les plus vulnérables ». En outre, il a expliqué que cette loi est destinée à prendre en charge « l’incidence financière induite par des dispositions relatives à la garantie de la sécurité alimentaire, la promotion de l’investissement, le lancement des projets structurants d’envergure et la poursuite de la réalisation des différents projets en cours, à l’instar de la numérisation des procédures et des services et sa généralisation à tous les secteurs ». Il est à rappeler que les questions se rapportant au niveau de vie des Algériens ont toujours été au centre des préoccupations du président de la République. Lors d’un Conseil des ministres tenu fin août 2022, Abdelmadjid Tebboune avait accordé un vif intérêt à la situation sociale des Algériens, dont le niveau de vie a dégringolé sous l’effet de plusieurs facteurs. Il avait enjoint au gouvernement de procéder à la révision des émoluments destinés aux travailleurs, aux retraités et aux sans-emploi. Selon les conclusions de la mission du Fonds Monétaire Internationale (FMI), qui était en Algérie du 3 au 14 décembre, « les perspectives à court terme sont globalement favorables. La croissance devrait rester robuste en 2024, l’inflation devrait se modérer et le solde des transactions courantes de la balance des paiements devrait enregistrer un léger excédent ».
Mohamed Mebarki
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