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Investissement : Un atelier thématique du RND pour identifier les blocages

Le nouveau Secrétaire Générale (SG) du parti du Rassemblement Nationale Démocratique (RND), Mustapha Yahi, apparemment soucieux de ne pas trop s’aventurer sur le terrain politique, par trop glissant par les temps qui courent, opte pour des thématiques économiques pour se donner une visibilité sur la scène médiatique. C’est tout le sens donné à sa présence hier samedi à Bordj Bou Arreridj, pour participer à un atelier thématique, sur la problématique : « L’investissement réalités et défis » et en profiter pour rappeler que « l’Algérie, au cours des deux dernières années a mis en place plusieurs dispositifs, sous l’impulsion du président Tebboune, pour relancer l’investissement. » Ce dernier constitue « une priorité afin d’asseoir en Algérie une économie, forte, solide, compétitive et connectée à l’écosystème économique mondial », poursuit le SG du RND, qui ne tarit pas d’éloges sur la « cohérence » des mesures prises et les « fragilités » pointées par les acteurs économiques, nationaux et étrangers, afin de « rendre attractif le marché algérien. » La position géographique de l’Algérie, située à la jonction de l’Europe et de l’Afrique, est un des facteurs de cette attractivité tente de faire valoir l’intervenant, qui estime qu’il est « temps de l’exploiter pour traduire dans des actes les orientations du président Tebboune soucieux selon lui, de donner une profondeur africaine à notre économie en quête de marchés. » Le chef du RND affiche un optimisme de rigueur, assurant que « l’année 2024 sera économique par excellence, comme 2023 qui a bénéficié du budget de l’État d’une enveloppe de 108 milliards de dollars », il précise en outre que « les indicateurs économiques en cette fin d’année affichent une croissance de 5,3 %, avec un excédent de la balance commerciale de 3,11 milliards de dollars. » Les exportations hors hydrocarbures « ont réalisé un bond qualitatif et quantité, passant de 5 milliards de dinars en 2021 à 7 milliards de dinars en 2022 et devraient normalement atteindre les 13 milliards de dinars en 2023 », projette Yahi qui se fait du coup le relai du discours officiel sur le nouveau paradigme économique. « Autant les principaux indicateurs économiques qui sont au vert nous réjouissent, autant on doit rester réaliste et admettre que notre économie est encore sujette à des fragilités, à cause des difficultés et des obstacles multiples. » Et le patron du RND de sérier ces obstacles, en pointant la persistance de « l’opacité de l’administration en charge de l’investissement, notamment l’Agence Nationale de Promotion de l’Investissement (ANPI), l’hésitation des responsables locaux à prendre des décisions, malgré toutes les assurances du président Tebboune, ce à quoi il faut ajouter l’absence de certains textes d’application. » L’atelier thématique, qui a vu l’intervention de plusieurs experts, est censé poser le diagnostic de l’acte d’investissement, assorti d’un schéma thérapeutique, en forme de feuille de route, avec des objectifs chiffrés et des dates de réalisation. Seule manière de passer des incantations aux actions.

H. Khellifi

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