Il a été nécessaire de mobiliser les « gros » moyens, les agents de l’Assemblée Populaire Communale (APC) et les éléments de la police urbaine des quatrième et 17ème arrondissements, afin d’éliminer le marché informel adjacent aux quartiers Daksi Abdessalem et les Frères Abbès, communément appelé « Brasilia ». Cette opération s’inscrit, selon ses initiateurs, dans le cadre d’une série de mesures décidées par les autorités locales, visant à redorer le blason terni de la ville du vieux rocher. Bien que cette opération soit une réussite, l’éradication de ce marché informel sera suivie d’autres actions, laisse-t-on entendre du côté des services concernés. Il est regrettable de constater que des marchés de proximité, construits à grands frais dans plusieurs quartiers tels que Boudraâ Salah et Djebel Ouahch, restent inoccupés, voire abandonnés par leurs locataires. Face à ce constat largement partagé, les citoyens ont aussi leur part de responsabilité. Malheureusement, ces derniers continuent de s’approvisionner dans ces marchés informels, où des commerçants peu scrupuleux exposent des produits périssables, entre viande, œufs, poissons, poulets et boissons, dans des conditions d’hygiène déplorables. Bien que l’opération initiée par l’APC et les services de police soit saluée, les habitants des quartiers concernés ainsi que les usagers de la route expriment leur appréhension quant à la suite de cette opération. Ils craignent surtout le retour des marchands ambulants de fruits et légumes chassés, faut-il le souligner, manu militari par la police. L’enjeu réside maintenant dans la pérennité de ces actions, car il est précisé que cette opération coup-de-poing n’en est qu’à ses débuts.
M. Kherrab
photo : archives
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