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Sétif : Déficit en structures scolaires dans les nouveaux pôles urbains : La wilaya met les bouchées doubles 

Le premier trimestre de l’année scolaire 2023-2024 tire vers la fin et la période des examens bat son plein. Ceux-ci n’ont pas été faciles dans certains endroits de la wilaya de Sétif, les conditions de scolarisation étant en cause. En effet, le déficit en structures, principale source de la surcharge des classes, principalement dans les nouvelles zones d’habitations, a accueilli l’arrivée de Mustapha Limani, nouveau wali des hauts plateaux.

 Après une évaluation globale et précise de la situation du secteur de l’éducation, le chef de l’exécutif a pris le taureau par les cornes et mis les bouchées doubles pour l’achèvement des projets en cours de réalisation, dont la réévaluation du coût avoisinerait, nous dit-on, 170 milliards de centimes. Les besoins en infrastructures scolaires des trois paliers des nouveaux pôles urbains comme ceux d’Abid Ali et de Tinar du chef-lieu sont les autres préoccupations des autorités locales. Ces dernières insistent pour doter les nouveaux centres de tous les équipements publics, notamment en établissements scolaires et en finir définitivement avec la surcharge des classes et le déplacement des enfants. Des centaines d’élèves de l’enseignement moyen d’Abid Ali sont quotidiennement contraints de prendre les transports en commun pour rejoindre les bancs des Collèges d’Enseignement Moyen (CEM). Soulevé par aussi bien les parents que par la presse, le problème ne laisse pas indifférent Limani, qui fait de son mieux pour, dit-on, obtenir les crédits nécessaires à l’achèvement des opérations, dont certaines sont inscrites depuis plusieurs années. Selon les informations en notre possession, la réception de nouveaux établissements en 2024 reste tributaire d’une nouvelle cagnotte. D’après notre source, les structures concernées sont deux lycées, quatre CEM et 17 écoles primaires. Les deux établissements du secondaire sont prévus à El Eulma et à Tizi N’Bechar, à trente kilomètres au nord de Sétif. Les CEM et les structures du primaire sont programmés dans différentes communes de la wilaya, où l’expansion urbanistique, ponctuée par la réalisation de plusieurs pôles urbains n’a pas été suivie d’établissements scolaires en nombre suffisant. Il en est de même pour la réalisation de 198 classes d’extension dans plusieurs CEM et 46 autres pour les lycées. Les statistiques montrent que les besoins de la deuxième wilaya du pays en nombre d’habitants sont incommensurables. En dépit de la complexité de la tâche, qui n’a pas été facile pour les élèves et parents des nouvelles zones urbaines, le wali est décidé à relever le défi. Soulignons que l’autre point noir posant de sérieux problèmes au secteur est la situation difficile de plusieurs établissements pas du tout beaux à voir. La rénovation et la réhabilitation ne sont pas le fort du secteur. Hormis la réhabilitation du lycée Mohamed Kerouani, qui a englouti des milliards et trainé des années durant, le reste du contingent attend. Le CEM El Razi, implanté au cœur de la cité des 1.006 logements est un cas parmi tant d’autres. Dénoncée par les parents et la presse, la descente aux enfers de l’établissement n’a pas changé d’un iota. La décrépitude de la façade vous donne une idée sur l’état d’un établissement tombant en ruine. Occupant un angle important du centre-ville, à deux pas de l’ancienne grande poste, le célèbre CEM Allem Mansour va mal et le transfert de ses élèves vers l’école des FrèresBerchi, qui vient de faire peau neuve, n’est toujours pas effectif. Le toit du CEM Zerrouki Khaira, situé en face de l’ancien siège de la daïra en dit long lui aussi. Le mal frappant l’historique CEM Mohamed Khemisti, placé sous la coupe de la commune chef-lieu attend une utopique réhabilitation.

Kamel Beniaiche      

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