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Tueries à Ghaza et répression sanglante en Cisjordanie : La logique meurtrière de Tel Aviv

Le ministère de la Santé à Ghaza a diffusé un nouveau bilan, annonçant que le nombre des martyrs palestiniens s’est élevé à plus de 19.088, dont 70 % sont des enfants et des femmes. Quant au nombre des blessés, il a dépassé les 50.000 au moment où des milliers de personnes sont toujours sous les décombres. Parmi les morts, le ministère a comptabilisé plus de 300 victimes relevant des personnels du secteur de la santé, 86 journalistes, 35 des personnels de la défense civile et 135 employés de l’UNRWA. Le ministère de santé a mis en garde contre les dangers de manque de vaccinations de Ghaza, entraînant des conséquences sanitaires catastrophiques pour les enfants et la propagation de maladies, en particulier parmi les personnes déplacées dans les abris surpeuplés, notant qu’il a enregistré 360.000 cas de maladies infectieuses dans les abris, dont le nombre réel serait plus élevé. En Cisjordanie, les autorités palestiniennes ont annoncé qu’environ 300 personnes ont été tuées et plus de 3.400 personnes, dont 530 enfants, ont été blessées. La même source a rapporté que l’armée israélienne a procédé hier samedi à l’arrestation de seize Palestiniens, dont une femme atteinte d’un cancer, portant le nombre total des détenus palestiniens en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est à 4.520 depuis le 7 octobre. Hier encore, des centaines de Palestiniens, dont des dizaines de journalistes ont participé au cortège funèbre d’Abu Daqqa, reporter-cameraman d’Al Jazeera, en partance de l’hôpital Nasser de la ville de Khan Younès, jusqu’au cimetière de la même ville. Le reporter a succombé à ses blessures, après avoir été touché par des éclats d’obus. Faute de secours, vu que les ambulances n’étaient pas en mesure d’atteindre l’endroit, il a continué à perdre son sang pendant plus de cinq heures. L’assassinat d’Abu Daqqa porte à 90 le nombre de journalistes tués dans la bande de Ghaza depuis le 7 octobre. Tuer des journalistes est une pratique courante chez l’armée israélienne : depuis 2001, les sionistes ont assassiné vingt journalistes alors qu’ils étaient en train d’accomplir leur mission. Le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ), qui a procédé au recensement, a indiqué qu’il n’y a pas eu de poursuites. L’exemple le plus frappant reste l’assassinat de Shireen Abou Akleh, le 11 mai 2022, d’une balle dans la tête. Malgré les enquêtes et leurs conclusions incriminant l’armée israélienne, le crime est resté impuni. Le 27 octobre dernier, l’armée israélienne a rasé au bulldozer la rue portant le nom de la défunte journaliste, située à l’entrée du camp de réfugiés de Jénine, à l’endroit où elle avait été tuée. Toujours hier, le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a renouvelé sa mise en garde contre une augmentation inquiétante et sans précédent de la famine dans la bande de Ghaza. « Nous mettons en garde contre l’aggravation de la crise alors que la population vit dans des conditions misérables et souffre de la faim », a-t-il alerté. Pendant ce temps, les Saoudiens se sont mis dans la période d’après-guerre, en plaidant la cause de l’Autorité palestinienne à prendre en charge la gestion de la bande de Ghaza.

Mohamed Mebarki

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