« Le service des urgences de l’hôpital Al Shifa dans le nord de Gaza, dévasté par les bombardements israéliens, est un bain de sang », a déploré hier dimanche l’Organisation Mondiale de la Santé. L’OMS a estimé que « l’établissement, qui est le plus grand hôpital du territoire palestinien, a besoin d’être réanimé ». Dans son communiqué, l’organisation onusienne indique que des dizaines de milliers de personnes déplacées se sont réfugiées dans l’enceinte d’un complexe hospitalier, qui fait face à une grave pénurie d’eau potable et de nourriture. « L’équipe qui s’est rendue dans l’hôpital a décrit le service des urgences comme »’ un bain de sang “’, avec des centaines de patients blessés à l’intérieur et de nouveaux patients arrivant chaque minute », a déploré l’OMS, ajoutant que « les patients souffrant de traumatismes étaient suturés à même le sol et que les moyens pour gérer la douleur sont très limités, voire inexistants ». « L’hôpital ne fonctionne plus qu’à minima et avec une équipe très réduite », a signalé l’OMS, alertant que « les blocs opératoires ne fonctionnent, plus faute d’oxygène ». Sur 24 hôpitaux situés dans le nord de Ghaza, seuls trois fonctionnent aujourd’hui, mais à minima. Pendant ce temps, l’armée israélienne poursuit les bombardements aériens et d’artillerie sur diverses zones de la bande de Ghaza. Selon les sources palestiniennes, l’artillerie de l’occupation avait tiré ses obus sur les citoyens, alors qu’ils tentaient de rentrer chez eux dans les quartiers de Tal Al Hawa, Al Sabra, Al Zaytoun, Al Shaiya, et Al Daraj, ce qui a entraîné des dizaines de morts. Les équipes de la défense civile ont récupéré environ quarante martyrs et un certain nombre de blessés. Dans le nord de la bande de Ghaza, environ soixante personnes sont tombées en martyrs. Au sud, l’hôpital Nasser de Khan Younès a annoncé l’arrivée de 17 martyrs au cours des dernières heures. Pendant ce temps, le Fonds des Nations unies pour la population a révélé que 45.000 femmes enceintes et 68.000 femmes allaitantes dans la Bande de Ghaza risquent la mort, c’est ce qui ressort d’un communiqué publié sur les réseaux sociaux : « La pénurie alimentaire à Ghaza expose les femmes enceintes et allaitantes à des risques d’anémie, de prééclampsie, d’hémorragie et même de mort. » L’agence de l’ONU a également insisté sur l’impératif d’imposer un cessez-le-feu immédiat, qui est le seul moyen pour « assurer l’acheminement de la nourriture et de l’aide à tous les habitants de Ghaza, qui en ont cruellement besoin ».
Mohamed M.
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