Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, prononcera demain, mardi 19 décembre, un discours devant le Congrès des deux chambres du Parlement, réunies au Centre international des conférences Abdellatif Rahal, à l’ouest d’Alger. Une première pour le chef de l’État quatre ans, jour pour jour, après sa prestation de serment. Selon des sources parlementaires, le président s’adressera, pour la première fois, aux deux chambres réunies en Congrès. C’est une application de l’article 150 de la Constitution, qui dispose que « le président de la République peut adresser un message au Parlement. » Avant cela, il avait reçu séparément à la présidence de la République, les deux présidents des chambres, à savoir Salah Goudjil, du Conseil de la nation et Brahim Boughali, de l’Assemblée Populaire Nationale (APN). Aucune information n’a cependant filtré sur la teneur des discussions entre les trois responsables. Mais des sources parlementaires précisent que « le président a répondu, favorablement à l’invitation des parlementaires ». On ne connaît pas la teneur du discours que prononcera Abdelmadjid Tebboune devant les parlementaires, mais on sait que la date de cette cérémonie n’est pas fortuite : elle coïncide avec le quatrième anniversaire de sa prestation de serment, le 19 décembre 2019, au cours de laquelle il a pris officiellement ses fonctions de président de la République, une semaine après son élection. Cela marquera également le début de la dernière année de son mandat, puisque les élections présidentielles auront lieu en décembre 2024. Sur le plan politique, ce discours présidentiel intervient dans un moment particulier, marqué par le retour à une stabilité politique que le pays n’a pas vécu depuis quelques années. Profitant de l’opportunité, le chef de l’État a reçu des personnalités de tous horizons à la présidence de la République. Après avoir reçu la semaine dernière Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), il devrait recevoir d’autres partis de l’opposition dans les prochains jours, apprend-on de différentes sources. Lors de la conférence de presse animée après sa sortie du palais présidentiel, Louisa Hanoune a affirmé que le chef de l’État n’était « pas contre » l’ouverture de l’espace politique et médiatique aux partis politiques et sensibilités de la société algérienne. Elle avait également plaidé pour des mesures d’apaisement en libérant notamment les détenus d’opinion.
Akli Ouali
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