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Les enjeux d’une extermination ethnique : Israël convoite le gaz de Ghaza

La Russie et les pays de la Ligue arabe ont réclamé hier mercredi le vote à l’ONU d’une résolution pour un cessez-le-feu à Ghaza, demandant aux États-Unis de ne plus y mettre leur véto. « Nous espérons que le Conseil de sécurité va élever la voix en faveur d’une résolution pour un arrêt de la guerre », a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, à propos d’un vote prévu en soirée à New York. Le ministre russe a estimé qu’il était « urgent de créer un État palestinien », en accélérant le processus, car selon certaines sources « nos partenaires occidentaux développent des projets cachés pour séparer la Cisjordanie de Ghaza », a-t-il dit. « Nos nombreuses tentatives pour amener le Conseil de sécurité de l’ONU à adopter une résolution exigeant un cessez-le-feu durable se heurtent à une forte opposition de la part des États-Unis », a déploré le ministre russe. L’Assemblée générale des Nations Unies, qui a adopté récemment à une écrasante majorité le projet de résolution intitulé « souveraineté permanente du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est » est désormais interpellée, selon l’agence de presse palestinienne WAFA. « Le projet de résolution affirmait les droits inaliénables du peuple palestinien sur ses ressources naturelles, et appelait Israël à cesser d’exploiter ces ressources. Il affirmait également le droit du peuple palestinien d’exiger une compensation pour l’exploitation de ces ressources par Israël », précise l’agence de presse palestinienne. Et si l’agression israélienne est entrainée par un enjeu économique, lié à l’exploitation des ressources gazières « découvertes en 1999 dans les eaux territoriales palestiniennes par la compagnie British Gas Group », cette ressource continue à attiser les convoitises, enchainant des négociations secrètes entre Israël, l’Autorité palestinienne et l’Égypte. La question est de savoir aujourd’hui qui veut exclure le mouvement Hamas de l’équation. Dans un communiqué publié le mois dernier, le Hamas avait déclaré qu’il ne permettrait pas à l’occupant israélien d’utiliser la question du champ gazier de Ghaza comme instrument pour conclure des accords politiques et de sécurité avec d’autres parties. Pendant ce temps, l’armée israélienne poursuit ses bombardements faisant chaque jour des centaines de victimes. Hier, le ministère de la Santé établi à Ghaza a indiqué que la barre des 20.000 morts a été franchie. Au moins 8.000 enfants figurent parmi les morts, a précisé le service de presse du ministère palestinien dans un communiqué, ajoutant que 52.600 personnes avaient été blessées. En Cisjordanie et précisément à Tulkarem, les incursions israéliennes appuyées par des groupes de colons armés sont devenues quotidiennes, mettant l’Autorité palestinienne dans une situation très compliquée.

Mohamed Mebarki

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