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Le calendrier des vacances critiqué à Guelma : Les parents plaident pour une réforme

Les vacances d’hiver ont débuté, jeudi 21 décembre, au grand soulagement des enfants et de leurs familles ayant vécu deux semaines infernales puisqu’ils viennent de boucler les compositions du premier trimestre qui ont bouleversé la quiétude de la maisonnée. Durant cette période, ils ont souffert le martyre pour réviser les leçons d’une dizaine de disciplines, affectant leurs heures de sommeil et leurs rares moments de détente. Le secteur de l’éducation nationale a subi une véritable révolution ayant désarçonné notre société qui n’arrive pas à s’habituer et à s’adapter à cette métamorphose. « Nos enfants peinent à suivre leur scolarité », déclarent des familles qui recourent aux cours particuliers auprès d’enseignants exigeant le versement de sommes conséquentes qui pénalisent leur budget. Un quadragénaire a déversé son courroux en indiquant : « Mes deux enfants scolarisés respectivement en troisième année primaire et en deuxième année moyenne éprouvent des difficultés à assimiler les cours dispensés par leurs enseignants. Cela nous oblige à leur accorder chaque jour un minimum de deux heures pour les aider à faire leurs devoirs. La méthode d’enseignement a totalement changé et en dépit de mes diplômes, j’éprouve toutes les peines du monde à les accompagner ». D’autres interlocuteurs abondent dans le même sens et corroborent les dires de leur compagnon. Salah, retraité du secteur public, nous apprend que son fils lui a confié ses deux enfants qu’il accompagne régulièrementà l’école et leur dispense chaque soir des cours de soutien. Il souligne toutefois que ces séances sont fastidieuses et compliquées pour la maisonnée. Une jeune maman, visiblement excédée, nous déclare : « Est-il imaginable de programmer à l’échelle nationale des compositions qui s’étalent sur une dizaine de jours pour des enfants de huit ans ? Il est inconcevable de leur imposer les disciplines d’histoire, de géographie, de sciences, de français et d’anglais en sus des autres matières principales car leur âge ne le permet pas. Croyez-moi, la maison est chamboulée depuis la rentrée des classes et c’est infernal pour tout le monde ». De toute évidence, nos enfants sont défavorisés car ils ne bénéficient aucunement de loisirs à même de les défouler et de les revigorer. En effet, ils ne disposent pas de parcs d’attractions et de lieux de détente à l’image de ceux qui vivent sous d’autres cieux. D’autre part, le ministère de l’Éducation nationale n’a pas, selon nos interlocuteurs, pensé à harmoniser les trois trimestres d’enseignement en accordant des congés pour que les rythmes scolaires soient respectés afin de leur permettre de « souffler » et de mieux récupérer. Chacun s’accorde à déplorer que parents et enfants souffrent le martyre durant toute l’année scolaire et qu’il est impératif que les pouvoirs publics se penchent sur ce dossier d’intérêt général car la côte d’alerte est largement dépassée. Des retraités du secteur éducatif soulignent à l’unisson qu’à leur époque, l’enseignement était inculqué judicieusement aux élèves qui apprenaient leurs leçons sans contrainte et sont à présent des cadres, médecins, magistrats, ingénieurs et autres. Ils s’étonnent que les responsables de l’éducation nationale se soient évertués à briser cette harmonie bénéfique pour les apprenants. A cet égard, ils plaident pour une réforme intelligente du secteur éducatif en associant tous les partenaires concernés.

H. B

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