Toutes les mesures préventives devraient être prises afin de limiter les risques liés aux Maladies à Transmission Hydrique (MTH), a martelé le wali, Abdelkhalek Sayouda, lors d’une réunion ayant regroupé les services concernés.
La presse a également été appelée à jouer pleinement son rôle, à travers la sensibilisation et l’information du citoyen sur les règles fondamentales d’hygiène. En cette période hivernale, les inondations peuvent êtreà l’origine de graves perturbations des systèmes d’Approvisionnement en Eau Potable (AEP) et d’assainissement, qui se traduisent souvent par des cross-connexions (interconnexion accidentelle entre réseaux d’AEP et réseaux de rejet des eaux usées, NDLR). Les maladies qui peuvent en résulter sont par ailleurs potentiellement épidémiques, avec à titre d’exemple le choléra, la fièvretyphoïde, la dysenterie, et les hépatites virales, etc. Ce ne sont pas les exemples qui manquent, pour illustrer ce triste constat. Sans alarmisme de mauvais aloi, une hausse significative du nombre de consultations a été notée ces derniers jours, avec entre dix à vingt consultations quotidiennes pour des diarrhées, des perturbations gastro-entériques et autres dysenteries amibiennes, selon un médecin généraliste. Dans ce contexte, il a été demandé aux collectivités locales et aux services de la santé, des ressources en eau et de l’environnement de veiller surtout au traitement anti-bactériologique des eaux, outre la surveillance des camions-citernes et des ouvrages et des réseaux hydrauliques. Ces services sont plus que jamais appelés à redoubler d’efforts, particulièrement en matière de contrôle, de désinfection des fosses septiques et des caves sanitaires, ainsi que dans la gestion des différents déchets, qui doivent impérativement être acheminés vers des centres appropriés. Un tableau noir que les spécialistes n’ont de cesse de signaler. Sur ce plan, la ville des ponts suspendus ne fait malheureusement pas exception. En termes d’hygiène, la situation dans certaines parties de la ville est inquiétante, voire catastrophique. Le wali, dans son réquisitoire, n’a pas manqué d’appeler à la vigilance et de rappeler que de toute manière, le risque zéro n’existe pas.
M. Kherrab
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