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Moralisation de la vie publique : Tebboune mise sur la société civile

Candidat à la l’élection présidentielle de décembre 2019, le président Tebboune avait décidé de s’affranchir du mentorat des partis politiques, alors en perte de crédibilité auprès de l’opinion publique, pour s’appuyer sur la société civile comme vecteur de son projet politique. Durant ses quatre années d’exercice, la société civile a cessé d’être un simple faire valoir, une entité décorative dans le paysage institutionnel post Hirak, pour se hisser au rang d’acteur de tout premier plan et de partenaire dans la mise en œuvre des objectifs de « l’Algérie nouvelle ». C’est à l’Assemblée Populaire Nationale (APN) que les jeunes de la société ont pu trouver leur place, grâce à une nouvelle loi électorale, apportant à une institution qui traine derrière elle une réputation de ringardise, de la fraicheur, de l’audace et de spontanéité. La mise en place de l’Observatoire National de la Société Civile (ONSC), en application des engagements du président Tebboune, marque une étape cruciale dans l’objectif du partenariat entre représentants de la société d’une part, et acteurs institutionnels et politiques d’autre part. L’ONSC, en prouvant son utilité et son efficacité depuis sa création, a participé à la recherche de solutions aux problèmes de la société, en s’en faisant à la fois l’écho et l’avocat, gagnant ainsi sa légitimité. Raison pour laquelle le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui entend aller de l’avant dans la moralisation de l’État, compte l’associer au processus décisionnel et lui conférer une large place dans la gouvernance, pour « atteindre les objectifs d’une économie durable dans toutes ses dimensions ». C’est une des phrases fortes du Premier ministre, Nadir Larbaoui, prononcées hier samedi, au Palais des nations, à l’ouverture des travaux du Forum national de la société civile, organisé par l’ONSC. « La dense activité de votre Observatoire représente la concrétisation de notre vision stratégique visant, pour la première fois de l’histoire de notre pays à faire de la société civile un partenaire actif dans le projet de renaissance nationale et le renforcement du tissu institutionnel », abonde encore le Premier ministre, citant le chef de l’État. « J’ai insisté pour que la société civile soit représentée dans la composante des institutions importantes, j’attache un intérêt particulier à promouvoir son rôle, pour être partie prenante du débat public sur toutes les questions qui se posent au pays », insiste encore le président Tebboune, appelant de nouveau à « une approche participative » dans la gestion des affaires publiques. À une année de la prochaine élection présidentielle, l’ONSC est appelé à être dans le dispositif électoral, pour prendre part à la bataille électorale, dont les prémices se précisent au fur et à mesure.

H. Khellifi

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