En cette fin d’année, et comme d’habitude, c’est la ruée vers les postes frontaliers de la wilaya d’El Tarf. Alors que pour beaucoup, les vacances d’hiver sont synonymes d’évasion et de repos dans les villes balnéaires les plus prisées telles que Nabeul, Hammamet, Sousse, Bizerte ou Monastir, pour d’autres, ce n’est qu’une brève halte pour obtenir la validation de leur allocation touristique.
Cet état de fait engendre un flux considérable dans les deux principaux postes frontaliers que sont Oum Theboul et El Ayoun, où les files d’attente peuvent s’étirer sur plusieurs heures. Ce rush est allé crescendo depuis l’ouverture, le 15 août passé, du tronçon de 84 kilomètres de l’autoroute Est-ouest, en prolongement de celui déjà existant. En effet, avec cette réduction du temps de trajet, il est désormais possible de rejoindre les postes frontaliers en une heure au maximum (environ cinquante minutes pour El Ayoun et une heure pour Oum Theboul), contre plus de deux heures sur les anciens itinéraires. En ce qui concerne l’euro dont la valeur augmente généralement pendant la période estivale, à la fin de l’année ou lors des périodes de pèlerinage et de Omra, il est attendu qu’il connaisse un léger repli en début d’année prochaine, attribuable à la vente d’euros provenant des allocations touristiques. En conséquence, les 95 euros cédés sur le marché noir contre 15.000 dinars rapporteront une moyenne de 7.000 dinars. Ce fléchissement devrait aller de pair avec une réduction de la demande en euros pour l’achat de véhicules de moins de trois ans, y compris les voitures neuves que l’on peut acquérir grâce aux licences des moudjahidine. A ce propos, notons que le prix des licences, qui avait atteint plus de 800.000 dinars il y a quelques mois, est actuellement négocié entre 550.000 et 600.000 dinars. Cette baisse a été rendue possible par l’arrivée de véhicules neufs sur le marché ainsi que par le lancement de la production dans l’usine Fiat. Cette évolution contribue à la diminution de la valeur de l’euro, qui se négocie actuellement autour de 23.700 dinars pour 100 euros, et pourrait perdre entre 400 et 500 dinars, selon certains cambistes. Cette tendance se répète chaque année, ajoutent nos interlocuteurs. En attendant l’ouverture prochaine des bureaux de change, le commerce de devises a encore de beaux jours devant lui.
Iheb
Partager :