Le lac de Beni Haroun n’est pas encore à l’abri de la pollution malgré tous les efforts déployés depuis sa mise à l’eau pour l’en protéger. En effet, des dizaines d’égouts continuent de déverser leurs eaux souillées directement dans le lac. Au moins quarante points de chute d’égouts d’assainissement ont été recensés sur son pourtour. Le docteur Amar Kachoud, président de la commission de santé à l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW), a affirmé, tout récemment, à L’Est Républicain, que les égouts d’assainissement des localités d’Annouche Ali et de Sibari, dans la commune de Grarem Gouga, déversent leurs eaux usées dans des ravins qui se jettent dans le lac de Beni Haroun. Et de préciser : « Ces deux localités sont branchées à la Station de Traitement des Eaux Polluées (STEP) de la commune de Sidi Merouane mais les pompes de refoulement des eaux d’assainissement sont en panne ». Un autre membre de la même commission a affirmé qu’au moins quarante points de chute d’égouts ont été comptabilisés sur les territoires des localités de Chigara, Boughardayne et Amira Arras. Par ailleurs, le président de l’Assemblée Populaire Communale (APC) de Sidi Merouane, Lyes Boutouatou, a fait savoir que des camionneurs viennent, de nuit, déverser des gravats issus de constructions démolies sur les rives immédiates du lac de l’ouvrage hydraulique. Dans une déclaration faite à notre journal, le maire dira : « Des camionneurs ont transformé les berges du lac, du côté de la STEP, en dépotoir sauvage pour leurs déchets inertes provenant des opérations de démolition d’habitations. L’APC a déposé une plainte contre X au commissariat de police et à la brigade de la Gendarmerie nationale ». Notre interlocuteur appelle, d’autre part, les citoyens à faire preuve de civisme, en menaçant de sévir contre les pollueurs. Notre interlocuteur révèle, en outre, que son administration est en train d’installer l’éclairage public le long de la route empruntée par les camionneurs contrevenants afin de faciliter les opérations surveillance du trafic routier en période nocturne.
Kamel B.
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