Agissant sur renseignements, les éléments de la compagnie territoriale de la Gendarmerie nationale de Chetaïbi, 70 kilomètres à l’ouest d’Annaba, ont fait échouer une tentative d’émigration clandestine, à laquelle plusieurs candidats ont pris part à partir du littoral de l’antique Tekouche, dans la nuit du dimanche 24 à avant-hier lundi 25 décembre, apprend-on de source sécuritaire.
Selon un communiqué du groupement de la Gendarmerie nationale d’Annaba, ce coup de filet a permis aux limiers l’interpellation de deux passeurs, connus dans le milieu et avec à leur palmarès plusieurs traversées réussies, qui programmaient des traversées illégales par le biais des réseaux sociaux. Le groupe d’émigrants clandestins était sur le point de lever l’ancre, à partir de la plage d’échouage de Sidi Akacha, à bord de deux embarcations bourrées de jerricans d’essence et dotées chacune de puissants moteurs de marque Suzuki de 40 chevaux. Tous originaires de la wilaya d’Annaba, les mis en cause, âgés de 21 à 46 ans, ont été interceptés au moment où ils s’apprêtaient à rejoindre la rive nord de la méditerranée, plus précisément la Sardaigne. Il convient de signaler que les deux groupes candidats à la harga tentaient la traversée à bord d’un nouveau type d’embarcation semi-rigide, à coque en polyester de chalutiers, « spéciale harraga ». Un matériau impropre à l’exploitation pour la fabrication d’embarcations et d’esquifs, et son exploitation comme élément de base dans la fabrication de ces « machines de la mort » augmente les risques d’échouement des bateaux, appelés à affronter les éléments naturels et une mer remontée. À l’issue de leur identification, les candidats à l’émigration clandestine, ainsi que les deux marins pêcheurs reconvertis en passeurs, ont été traduits de devant le tribunal d’Annaba. Les harraga ont écopé d’amendes, là où les passeurs seront estés en justice pour répondre de plusieurs délits, indique la même source.
B. Salah-Eddine
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