Souvent grognarde et critique contre le pouvoir, l’Union Nationale Pour l’Éducation et la Formation (UNPEF) change de tonalité pour exprimer sa satisfaction, suite aux dernières instructions du président de la République au Premier ministre de rouvrir le dossier des statuts particuliers de l’éducation, l’enseignement supérieur et la santé. Ce qui réjouit le plus Sadek Dziri, patron de l’UNPF, c’est le lien organique qui sera désormais établi entre le salaire et le régime indemnitaire, en tant que composante du revenu mensuel de l’enseignant, qui figurera au bas de sa feuille de paie à partir de janvier 2024. « C’est vraiment une nouvelle réjouissante que la levée de l’embargo sur le régime indemnitaire, espérons juste que le traitement puisse être à la hauteur de la mission de l’enseignant, au vu de la spécificité et de la singularité de son métier, qui ne fait pas de lui un simple fonctionnaire de la Fonction publique », a indiqué Sadek Dziri. Profitant de la fenêtre d’opportunité ouverte par le président de la République il entend aussi remettre sur le tapis la question du volume horaire des trois paliers de l’éducation, plaidant pour une baisse du nombre d’heures de travail. La reprise du dossier du statut particulier ne part pas de zéro, puisqu’il a été précédé par des dizaines de réunions en commission paritaire et en réunions bilatérales et multilatérales, dans le cadre de l’Intersyndicale avec le ministère. Il s’agit donc pour Dziri de trancher sur la base du travail déjà mâché, car le président de République a fixé une date limite, à savoir janvier 2024, à laquelle le nouveau statut avec le nouveau régime indemnitaire seront effectifs, avec effet rétroactif à partir de janvier 2023. À propos de cet effet rétroactif, le syndicaliste exprime un vœu, en souhaitant que le rappel sur salaire puisse se faire à partir de 2023, se basant sur les déclarations du président de la République faites en novembre 2022. Au-delà de sa dimension pécuniaire, la décision prise par le président Tebboune et surtout les déclarations concernant le métier d’enseignant ont trouvé « un grand écho » au sein de la famille éducative et « sont d’une grande portée symbolique, da nature à rehausser la valeur de l’enseignant » postule encore le patron de l’UNPF. « Cet intérêt aura pour effet de rendre l’école algérienne plus performante et plus compétitive, afin de se hisser au niveau des pays à grandes traditions éducatives », conclut le leader syndical.
H. Khellifi
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