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Annaba : Consommation : Où sont les légumes secs ?

« Cela fait plus de deux semaines que je fais le tour de la ville en quête de haricots blancs, conditionnés ou en vrac, mais en vain. Ce légume sec est introuvable sur les étals. Ce n’est pas la peine de se casser la tête à continuer à en chercher », a dit avec désolation une dame d’un certain âge. Ces haricots, préparés en sauce, préférablement avec de la viande bovine, sont très prisés par les Annabis. C’est la raison pour laquelle ils en consomment au moins une fois par semaine, surtout en hiver. « On se régale avec les haricots blancs accompagnés de galettes. C’est vraiment délicieux ! Ça donne même envie de doubler la ration », nous dira un sexagénaire, au sortir d’un magasin d’alimentation générale. « J’ai proposé à mon épouse de nous préparer aujourd’hui une marmite de haricots blancs en sauce rouge, accompagnés de pain maison (Khobz Koucha). Malheureusement ils sont introuvables », a ajouté notre interlocuteur. À la question de savoir pourquoi les haricots ont disparu des étals, le gérant de ce magasin nous a fait savoir que ce légume sec n’était pas disponible sur le marché depuis trois mois. Même les pois chiches se font rares. Pour rappel, le paquet de haricots blancs coûte 150 dinars dans les magasins d’alimentation générale et les supérettes. Cependant, comme mentionné dans notre édition d’avant-hier, mardi 26 décembre, l’on a appris que la direction du Commerce de la wilaya a importé 728 tonnes de haricots blancs, pour endiguer la pénurie. La nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre, faisant renaitre l’espoir dans les ventres des Annabis. « Avec l’importation des haricots blancs d’Égypte, le marché sera inondé et la pénurie disparaîtra », a souligné le gérant d’une supérette. « D’ailleurs, le président Tebboune a déclaré devant les membres du gouvernement, lors d’un des conseils des ministres, qu’il ne veut plus entendre parler de pénuries de denrées alimentaires », a-t-il poursuivi. En outre, les pois chiches, qui eux aussi se font rares, ont causé la fermeture de plusieurs gargotes, car le prix « d’un bol de pois chiches passe de 150 à 250 dinars chez certains gargotiers », a-t-on appris.

Nejmedine Zéroug

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