Le fameux site de l’esplanade de la Brèche, située en plein centre-ville, offre un panorama époustouflant sur toute la région nord-est de la vallée du Rhummel. Cette esplanade se trouve complètement transfigurée, compte tenu des travaux de restauration qui ont touché le « garde-corps » ou « garde-fou », c’est-à-dire la rambarde ou balustrade donnant sur le marché Boumezzou, sur lequel est assise la base de toute l’esplanade, qui fait face au tribunal local. « Nous avons trouvé cet endroit iconique de la ville en mauvais état, du fait de sa construction ancienne, datant d’il y a environ 130 ans. Il était presque à l’état de vestiges », nous a déclaré le chef de chantier, Mohamed Chérif Djemmal, ingénieur en génie civil que nous avons rencontré hier, mercredi 27 décembre, dans son bureau sur le site, en l’absence du directeur général de l’entreprise réalisatrice du projet de restauration : « ACAS ». « Il y a maintenant quelques jours, nous avons invité le maitre d’ouvrage de la Direction de l’Urbanisme, de l’Architecture et de la Construction (DUAC, NDLR), lui demandant de venir procéder à la réception du projet fini », nous dira notre interlocuteur. Et de poursuivre, en parlant des travaux réalisés sur le site en déclarant : « Ce projet ne porte pas simplement sur un travail d’aménagement, mais d’abord et surtout sur la réfection des garde-corps à l’identique, dont une partie, comme on le sait, est tombée devant le marché heureusement sans faire de victimes. La seconde partie, celle située en face du tribunal, allait s’effondrer elle aussi. Nous avons donc tout démoli et refait le garde-corps conformément à la demande des autorités locales et celles de la conservation des biens de l’État. Il faut dire que pour cela, nous avons été félicités par les responsables concernés, pour la qualité du travail réalisé ». Par ailleurs, le second axe de travail entrepris porte sur l’étanchéité, car il y avait des infiltrations d’eau qui descendaient le long des murs du marché en bas, selon notre interlocuteur. Les descentes et l’étanchéité générale ont été donc refaites, en créant des avaloirs. Ce travail terminé, il a fallu passer au revêtement, en utilisant du marbre de quatre centimètres d’épaisseur à certains endroits et selon les plans qui ont été remis par les commanditaires. L’équipement a également été refait. « Et là, il y a des pergolas métalliques, ces espaces couverts où peuvent s’asseoir les gens et admirer le panorama, qui ont été mis en place », note encore le chef de chantier. Pour les autres endroits, c’est du « béton désactivé, une première à Constantine, c’est une technique qui se distingue par la rugosité du béton, qui prévient le dérapage. Dans l’autre espace en noir, c’est du “béton lumineux ‘’, une autre technique innovante, qui permet d’aspirer la lumière pendant la journée, mais quand vient l’obscurité, il y a des grains qui s’illuminent et deviennent photos-fluorescents. De la sorte, tout le parcours de l’esplanade se trouve illuminé, ce qui ajoute à l’esthétique de l’endroit et crée une sorte de féerie », conclut Djemmal. Par ailleurs, ce dernier affirme attendre impatiemment la venue des autorités pour l’inauguration de ce projet qui lui porte à cœur.
A. M.
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