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Le ciel et les étoiles sont leur seul toit : Des familles luttent à Chebaita Mokhtar

Un véritable casse-tête angoisse au plus haut point les familles, au nombre de 27, dont les bâtisses illicites ont été démolies mais qui n’ont toujours pas été relogées. Cette situation remonte au mois de juillet passé, marquant le début d’une série d’opérations visant à attribuer plus de 600 logements. Ces familles, qui vivaient dans des habitations menaçant ruine ou dans des conditions de précarité, ont été recensées dès 2007. Cependant, d’autres citoyens -aisés pour certains- qui ont été ajoutés à la liste bien plus tard ont été dénoncés par les exclus, animés par un sentiment de colère et d’injustice. Dans la localité de Zorami et les cités de T’lili et Feddaoui, à Chebaïta Mokhtar (wilaya d’El Tarf), 92 familles se sont retrouvées sans abri. Pendant cinq mois, une étude a été menée pour trouver des solutions afin de les reloger. Cependant, sur les 92 familles concernées, seules 62 ont eu la chance d’obtenir un nouveau toit. Celles qui restent, soit une trentaine, n’ont rien obtenu à ce jour, ce qui a déclenché leur colère. Se sentant lésés dans leurs droits, ces citoyens ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya. Accompagnés par le maire de leur commune, les protestataires ont été reçus par le secrétaire général de la wilaya. La rencontre a été marquée par une discussion tendue et qui n’a abouti à rien, selon les concernés. Il y a eu un échange lunaire entre l’un d’entre eux et ce responsable. Lorsque celui-ci lui a dit : « Venez étudier les dossiers à notre place », son interlocuteur a répondu : « Venez vivre avec mes enfants à la belle étoile ». Tout compte fait, les pouvoirs publics font face à un véritable dilemme. Pourquoi a-t-on démoli les bâtisses illicites de ces familles non encore recensées ? Maintenant, comment les loger, surtout avec l’hiver qui s’est bien installé ? Ce scénario rappelle, à bien des égards, une situation déjà observée dans de nombreuses communes de la wilaya d’El Tarf, où des personnes achetaient les assiettes de terrain qui abritaient les logements démolis pour en reconstruire d’autres. Cette tactique s’est avérée payante dans la mesure où pour chaque place destinée à reloger une famille, le nombre de logements construits se multipliait souvent par cinq, voire plus. A noter que le wali a récemment déclaré, lors d’une tournée d’inspection dans les daïras de Besbes et Dréan, que ces familles sans abri seront relogées s’il s’avère qu’elles n’avaient jamais bénéficié d’aucun soutien.

Iheb

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