Le Comité national de classement des biens culturels a tenu une réunion les mardi 26 et mercredi 27 décembre une session extraordinaire. Durant cette dernière, les membres du comité ont examiné 21 dossiers de monuments proposés au classement du patrimoine national, ainsi que trois autres relatifs à l’ouverture d’une procédure de classement sur la liste du patrimoine national.
Le dossier du « Mausolée romain de LolliusUrbicus », dans la wilaya de Constantine, a été approuvé en présence de Farid Zaiter, directeur de la Culture et des Arts. Ce mausolée est situé sur le mont Chouaïa, dans le lieu-dit « El Heri », dans la commune de Beni Hamidane, 25 kilomètres au nord-ouest du chef-lieu de wilaya, non loin de la cité antique de Tiddis. De forme cylindrique, l’édifice est construit en pierres sculptées et a été érigé par Caius LolliusUrbicus, gouverneur numide naturalisé romain, pour faire passer sa famille à la postérité. Né Quintus LolliusUrbicus vers 109 apr. J.-C. à Tiddis, près de Cirta (Constantine), il était gouverneur de la province romaine Brittania (l’actuelle Grande-Bretagne, NDLR) de 139 à 142 apr. J.-C., Lollius était le fils de Marcus Lollius, propriétaire terrien de Numidie. Après avoir été tribun militaire de la XXIIe (22e) légion à Mayence, il est entré au Sénat et a servi pendant un an comme gouverneur d’Asie (ouest de la Turquie actuelle, NDLR). Lollius s’est rapidement imposé comme un légat de légion, sous l’empereur Hadrien, et a reçu une commission de commandement de la Xe (10e) légion Gemina à Vienne. Il a reçu des décorations militaires pour son service, comme commandant sous Hadrien pendant la guerre contre les juifs de 132 à 135. Il est devenu consul en 135 ou 136 et a gouverné la Germanie inférieure, puis la province de Bretagne après la mort de l’empereur Hadrien. LolliusUrbicus a joué un rôle essentiel dans la victoire de l’empereur Antonin le pieux (successeur d’Hadrien) sur les Bretons. Par la suite, il a été chargé de la recolonisation du sud de l’Écosse et a remporté la victoire en 142. Il commença la construction du mur d’Antonin la même année. Pour rappel, c’est sous la supervision de la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, dans le cadre de la politique du ministère et des efforts déployés par l’État pour protéger les biens culturels, conformément aux dispositions de la loi 98-04 relative à la protection du patrimoine culturel que cette réunion a été réalisée, d’autres monuments rejoindront, à terme, la liste des biens historiques et du patrimoine national.
Rafik S.
Partager :