Pédagogie en formation professionnelle : Un « recadrage » de la stratégie s’impose

Un recadrage de la carte pédagogique du secteur de la formation et de l’enseignement professionnels s’impose à Constantine. C’est ce qui ressort d’une correspondance envoyée par Rafik Djoudi, nouveau directeur de wilaya du secteur, aux chefs d’établissements. Il s’agit de mettre à jour les offres de formation de chaque établissement, afin de répondre aux besoins du marché du travail, lit-on dans ledit document. Une mise à jour qui s’inscrit, selon Djoudi, dans la nouvelle stratégie prônée par le ministère de tutelle et dans les directives du premier responsable de la wilaya. Les établissements du secteur sont appelés à repenser leurs offres de formation en fonction de la vocation de la wilaya, rappelle-t-il. La mise en application, a martelé le responsable, ne peut être assurée que « dans un cadre de concertation entre les partenaires du secteur ». Le conseil de partenariat, prévu dans les jours à venir, devrait aboutir à des recommandations claires, nettes et précises. Ainsi, toutes les conventions-cadres signées avec les autres secteurs, entre autres, l’industrie, la Petite et Moyenne Industrie (PMI), l’habitat, l’agriculture, le tourisme, etc. devraient être prises en considération dans les prévisions de formation. En ce sens, un travail d’investigation et de prospection est plus que souhaitable. C’est une nécessité qui s’impose face aux exigences de l’heure, estime le nouveau directeur de wilaya, qui semble déterminé à booster son secteur. L’autre objectif affiché est d’arriver à une meilleure adaptabilité du secteur à l’environnement socio-économique, explique-t-il. Il n’est plus question, laisse-t-il entendre, de « continuer dans cette voie, celle de former sans aucune projection sur ce qui se passe dans les autres secteurs d’activités ». Arriver à harmoniser le marché de l’emploi et celui de la formation en termes de rentabilité est l’autre enjeu de la stratégie élaborée par le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels. Autrement dit, le secteur devra répondre aux besoins exprimés, notamment par les sociétés pétrolières et celles du bâtiment et des travaux publics. Ainsi, toutes les suggestions faites par les établissements devraient s’inscrire dans cette démarche. Dans un souci de compétitivité, une remise à niveau des formateurs est indispensable. En clair, c’est toute la stratégie du secteur qui est appelé à se mettre au diapason des mutations socio-économiques que le pays connaît actuellement.

M. Kherrab