Lors de la quatrième session ordinaire 2023 de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) de Guelma, la présidente de la commission de l’éducation, de l’enseignement professionnel et de l’enseignement universitaire a tracé un tableau exhaustif de ces secteurs à la faveur des visites effectuées sur le terrain.
Elle a convenu que l’université 8 mai 1945 disposait de sept facultés et de plusieurs résidences où le cadre de vie souffre de quelques insuffisances. À titre illustratif, elle cite celle de Kara Salah implantée à Héliopolis, dont l’étanchéité est dégradée et le bloc cuisine nécessite des équipements et du matériel de fonctionnement. D’autre part, elle déplore que la résidence Habbèche Chérif du chef-lieu de wilaya ne dispense pas les prestations de service auxquelles ont droit les résidents. Elle déclare : « Les menus servis aux étudiants sont pauvres car la quantité et la qualité des repas laissent à désirer. Lors de notre visite, certains se sont rapprochés de nous pour nous dire : nous avons encore faim ! La maintenance des lieux n’est pas satisfaisante et deux pavillons des garçons ne sont pas chauffés. Nous avons appris que durant des jours consécutifs, les pensionnaires n’ont pas eu droit aux repas chauds ni aux viandes blanches et rouges. Ils s’étaient contentés de repas froids et de sandwichs ». D’autres élus interviennent au cours des débats pour signaler le manque de transport universitaire dans certaines facultés, la fermeture de la salle de sports en fin de journée et le problème des étudiants résidant à plus de quarante kilomètres du chef-lieu de wilaya et qui n’ouvrent pas droit à l’hébergement dans les cités universitaires. A cet égard, la wali a réagi promptement en soulignant : « Lors de la récente visite officielle à Guelma du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, j’avais abordé ce problème crucial. Considérant que l’université du 8 mai 1945 possède un surplus de structures d’hébergement et de restauration qui sont fermées, nous avions convenu d’autoriser les étudiants résidant à plus de quarante kilomètres de Guelma de bénéficier à titre exceptionnel du régime de l’internat. Pour ce faire, ils ne seront plus confrontés aux vicissitudes du transport et pourront se consacrer à leurs études ». Et d’ajouter : « Il est intolérable que nos étudiants ne mangent pas à leur faim sachant que les pouvoirs publics accordent à ce secteur d’énormes moyens financiers, matériels et humains. J’invite instamment les responsables du COUS (Centre des Œuvres Universitaires et Sociales, NDLR) de Guelma à revoir leur copie et à dialoguer avec la communauté universitaire ».
Hamid Baali
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