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Des paroles et des actes

L’Algérie, par la voix de son président Abdelmadjid Tebboune, a promis de faire des pays africains, notamment ceux situés dans son voisinage immédiat, ses préoccupations majeures et ses partenaires privilégiés. Cet engagement découle d’une nouvelle vision, articulée sur le dessein éponyme d’une Algérie nouvelle, qui regardera désormais davantage vers le sud que vers le nord. À ce sujet, le président Tebboune ne rate aucune tribune pour signifier que notre pays va désormais donner son plein sens à la dimension africaine de l’Algérie. Depuis plus de trois décennies, notre pays avait malheureusement « oublié » qu’il dépendait du continent africain et que son bonheur et son avenir passent par des relations plus solides avec ses pays. Le président Tebboune est donc en train de réparer une injustice historique et l’inconséquence économique et géopolitique d’avoir pris ses distances d’un continent où il a tout à gagner et absolument rien à perdre. Par petites doses, le président Tebboune donne du sens et du contenu à ce dessein stratégique de reconquérir — au sens positif du terme — le continent noir. C’est dans cette veine que s’inscrit sa directive relative au renforcement des échanges commerciaux avec les pays voisins du Sud et à la promotion des exportations hors hydrocarbures. Le Gouvernement de Nadir Larbaoui a planché hier sur le cadre réglementaire relatif à la création et au fonctionnement des zones franches. Il a également examiné les moyens les plus efficaces pour assurer l’approvisionnement en produits de base de large consommation, notamment dans les régions du sud, à travers le développement d’un système de compensation des frais de transport vers ces régions. Comme on le voit bien, l’Algérie est en train de se donner un cadre légal et des moyens logistiques pour amorcer ce « retour » triomphal vers l’Afrique, où il y a certainement de très bonnes affaires à faire. Des entreprises publiques et privées algériennes pourront même unir leurs forces et mutualiser leurs moyens pour aller prendre des parts de marchés dans de nombreux pays africains. Le Gouvernement a d’ailleurs examiné hier un avant-projet de loi relative au partenariat public-privé, visant à « mettre en œuvre une approche renouvelée de la relation contractuelle entre les deux secteurs, en vue d’assurer l’amélioration et le renforcement des services publics. » Ce partenariat public-privé au niveau national pourra facilement être dupliqué au niveau régional et continental, pour permettre à l’économie d’atteindre une taille critique et être ainsi en mesure de s’imposer sur les marchés africains. Ces mesures confirment en tout cas que la volonté de l’Algérie d’aller en Afrique est loin d’être une coquetterie politique. Et c’est tant mieux !

Par Imane B.

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