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Caisse des assurances sociales : Tensions syndicales à Souk-Ahras

Des syndicalistes de la Caisse Nationale de l’Assurance Sociale (CNAS) de Souk-Ahras, ayant renouvelé « dans les règles de l’art » leur section syndicale affiliée à l’Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA) en novembre 2023, se sont rapprochés de notre journal pour exprimer leur incompréhension face au refus des membres du bureau de wilaya de l’UGTA d’installer la nouvelle section élue, composée, tout comme la précédente, de sept membres. Ils affirment que l’opposition à cette disposition repose sur la loi organique 23/02 du 25 avril 2023, indiquant que l’autre partie justifie son refus en argumentant que « le nombre de membres élus, fixé à neuf au lieu de sept, ne correspond pas au nombre de travailleurs, soit plus de 400, tout en ignorant le nombre d’adhérents, qui est de 214 et sur lequel est statutairement basée ladite disposition ». « À cause de la situation de blocage née de cet imbroglio, qui n’a en réalité aucune raison d’être puisque les textes législatifs sont on ne peut plus clairs, la Commission Paritaire du Personnel et de la Formation (CPPF) est actuellement en position de gel, au détriment de l’intérêt général des travailleurs. C’est là un gros problème pour nous, les nouveaux élus », a regretté Sofiane Heragmi, membre de la nouvelle section. Son collègue Boukhari Goudjil a souligné, pour sa part, que tant que le nombre de travailleurs n’a pas dépassé un certain seuil, le bureau de la section syndicale peut être constitué même de cinq membres sans pour autant enfreindre la loi ». Pour obtenir le deuxième son de cloche, nous avons contacté le bureau local de l’UGTA qui a présidé lesdites élections, dont le responsable, Rachedi Mokhtar, a tenu à apporter ces précisions : « Nous avons convoqué à deux reprises les élus concernés pour leur expliquer ce que stipule clairement le règlement intérieur de notre organe, à savoir que pour un nombre d’adhérents compris entre 201 et 500, comme c’est le cas à la CNAS, le bureau devrait compter jusqu’à neuf membres. Malheureusement, les sept membres élus n’ont rien voulu savoir, s’accrochant obstinément à leur propre interprétation de l’article 63 qui, d’après eux, leur donne le droit de conserver la composition initiale de sept membres. Comme ils sont restés campés sur leur position, nous avons décidé, après la période de recours, de convoquer les neuf suppléants suivants, la liste étant composée de 19 membres au total. Or, dès que les sept récalcitrants ont appris qu’ils allaient être doublés, ils ont réagi en montrant une bonne volonté, s’alignant sur notre proposition. Mais entre-temps, les suppléants, se sentant floués, ont à leur tour refusé d’adhérer à la démarche. Depuis lors, en tant que bureau local, nous nous retrouvons dans une impasse et avons dû recourir à la section centrale pour démêler l’écheveau. Nous attendons toujours une réponse. Voilà en quoi consiste exactement cette affaire ».

Hamid Fraga

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