Les choses commencent à se corser pour les 35 familles de la commune de Chebaïta Mokhtar, dans la wilaya d’El Tarf, dont les habitations illicites ont été démolies mais qui n’ont pas été relogées pour le moment. Elles font partie d’un total de 136 familles ayant vécu une situation similaire, dont 111 ont été relogées. Pour rappel, il s’agit du relogement de 600 familles de cette commune, entamée en trois phases depuis le mois de juillet passé jusqu’au mois de Septembre. Ces opérations ont touché le relogement des familles vivant dans six sites, à savoir les cités Boukhriss 1, Feddaoui et T’Lili. Ces 35 familles continuent de vivre un cauchemar au quotidien depuis la démolition de leurs demeures. Afin d’éviter de passer leurs nuits sous des tentes de fortune, dans le dénuement total, certains ont trouvé refuge chez des proches, alors que d’autres louent provisoirement chez des tiers. Avec l’hiver qui est là, les représentants de ces familles ont fait état des conditions déplorables de leur quotidien. Leurs enfants, sont tombés malades, peinent à se rendre à l’école et l’absence des moindres commodités ne font qu’aggraver les choses. Après avoir saisi, par courrier et de vive voix, le maire et le chef de daïra de Dréan, ainsi que le secrétaire général de la wilaya et le président de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) et le Wali, les familles lesées ont observé un sit-in devant le siège de la Wilaya durant toute la semaine passée. Suite à quoi le secrétaire général de la wilaya les a reçus, sans toutefois les rassurer sur leur relogement, bien que ces familles disposent du négatif et de toutes les preuves démontrant qu’elles n’ont jamais bénéficié d’aucun logement. En désespoir de cause, les protestataires ont décidé de saisir par écrit les plus hautes autorités du pays. Selon les représentants de ces familles, le président de la République a été saisi sur leur situation, outre le Chef du gouvernement, le président de l’Assemblée Populaire Nationale (APN), ainsi que le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville. Hier dimanche, le collectif s’est rendu à Alger, en vue d’exposer leur cas au ministère. En attendant, ces pères de famille nous ont assuré qu’ils continueront à frapper à toutes les portes jusqu’à obtenir un logement. Enfin, lors de l’une de ses déclarations à la presse, le wali a fait savoir que toute famille qui n’a jamais bénéficié d’une aide de l’État, d’un lot de terrain ou d’un logement, sera relogée.
Iheb
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