Le contact direct avec la population sans le moindre filtre est l’approche privilégiée de Mustapha Limani, nouveau wali de Sétif. Il prend tout son temps à écouter les demandes des uns et les doléances des autres. Si elles ne sont pas réglées séance tenante, les réclamations urgentes et légitimes sont consignées et suivies. Comme à Babor et lors des précédentes sorties, le chef de l’exécutif a longuement échangé, dernièrement, avec les citoyens de la daïra de Beni Ouartilane. Les discussions ont tourné autour du logement, de l’électrification rurale, de l’eau, d’ouverture de chemins forestiers, de santé et de terrains de proximité. Le déplacement du premier responsable de la wilaya a permis aux citoyens de Beni Mohli, de Beni Chebana et d’Ain legradj, les autres communes de la daïra de Beni Ourtilane située à plus de 80 kilomètres au nord de Sétif, d’exposer leurs difficultés quotidiennes. Il convient de souligner que le relief de la région met son grain de sel. Mettant à profit la visite des 140 Logements Publics Locatifs (LPL) du chef-lieu de daïra, des habitants du site et des malades chroniques ont tenu à soulever leurs problèmes. « Situées à deux pas de la cité, deux décharges nous empoisonnent la vie. Nous respirons les odeurs nauséabondes des immondices. Nos petits-enfants parcourent des kilomètres pour rejoindre les bancs de l’école primaire. Une aire de jeux et un terrain de proximité font défaut à la cité non clôturée », soulignent des habitants pas du tout mécontents des réponses du chef de l’exécutif. Ce dernier ne reste pas insensible à la situation des insuffisants rénaux de la daïra. « En l’absence d’un centre d’hémodialyse, les malades de la daïra de Beni Ouartilane souffrent le martyr. Nous sommes obligés d’aller à Bougaa pour les interminables et fatigantes séances d’hémodialyse. Monsieur le wali, on ne vous parle pas des innombrables problèmes de la route et des incessants va et vient. Notre calvaire perdure depuis 2014. Nous avons frappé à toutes les portes, en vain. Les 35 hémodialysés de la daïra sont à bout. Nous sollicitons votre intervention pour mettre un terme à nos souffrances », se confient des malades qui avaient gros sur le cœur. Ne restant pas de marbre face à une telle situation, Mustapha Limani demande des explications au Directeur de la Santé et de la Population (DSP). « Une telle situation ne peut plus durer. Nous devrions mettre les bouchées doubles pour terminer le centre d’hémodialyse de Beni Ouartilane dans un délai de deux mois », dira sèchement le chef de l’exécutif. Afin d’avoir d’amples informations sur l’état d’avancement dudit centre, nous avons contacté hier, dimanche 7 janvier, le DSP, pour lequel le dossier est entre les mains de la direction des Equipements publics. Devant une telle réponse, une question nous taraude l’esprit : les hémodialysés de la daïra de Beni Ouartilane vont-t-ils bénéficier d’un centre dans les brefs délais comme exigé par le chef de l’exécutif ? La question est posée.
Kamel Beniaiche
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