La lutte contre le trafic de drogue sous toutes ses formes se poursuit sans relâche en Algérie. Tous les corps de sécurité sont directement impliqués, dans une guerre qui ne dit pas son nom, contre des réseaux criminels ayant recours à des moyens de plus en plus sophistiqués, afin de pouvoir passer à travers les mailles du filet sécuritaire. Toutes les régions du pays, sans exception, sont touchées par ce fléau, qui ne cesse de prendre de l’ampleur et qui atteint des proportions alarmantes à tous les niveaux. Psychotropes, cannabis, drogues dures, rien n’échappe désormais au contrôle des narcotrafiquants, qui malgré les coups durs portés par les services de sécurité, arrivent toujours à reprendre leurs activités. Les réseaux démantelés seront toujours reconstitués par de nouveaux éléments, tant que les barons se trouveront toujours à l’abri des coups de filet. La télévision nationale a rapporté hier mardi le démantèlement d’un réseau criminel à Ouargla et la saisie de 8.3 kilos de cocaïne. Une prise inédite au niveau de cette région ! L’enquête en cours déterminera certainement la provenance de cette quantité de drogue dure, ainsi que sa destination. Dans un communiqué diffusé hier, la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) a annoncé le démantèlement d’un autre réseau criminel. L’opération a été menée par le Service Central de Lutte Contre le Crime Organisé (SCLCO), entre les 4 et 5 janvier, et s’est soldée par la saisie de 307.000 comprimés de psychotropes, de type Prégabaline, surdosées à 300 milligrammes. Les psychotropes étaient dissimulés à l’intérieur d’un camion frigorifique, et l’opération a également permis l’arrestation de 4 individus qui activaient entre les villes d’Oran et de Hassi Messaoud. Là où une autre opération, menée par le Service Central de Lutte contre le Trafic Illicite des Stupéfiants (SCLTIS), a permis de saisir 35 kilos de cannabis. Ces deux opérations ont permis l’arrestation au total de sept individus et la récupération de huit véhicules. Par ailleurs, le SCLTIS a saisi, fin décembre, plus de 400.000 capsules de psychotropes et arrêté 3 membres d’un réseau criminel qui opérait à partir de la wilaya d’El Oued. Auparavant et durant le mois d’août, une tentative d’introduction de près de 450.000 comprimés de psychotropes, du type appelé Lyrica, a été mise en échec par les services de sécurité dans la même wilaya. La provenance de ces quantités de poison ne fait aucun doute : c’est à partir de la Libye, qui est « devenue un point de chute de ce type de psychotropes, importés par des laboratoires libyens, de l’Inde, qui est le premier producteur de générique », selon les autorités.
M. M.
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