Une vieille dame résidant dans la cité des 1.300 logements à Dréan (wilaya d’El Tarf) a malheureusement perdu la vie à l’Etablissement Public Hospitalier (EPH) de Bouhadjar, mercredi 17 janvier, alors qu’elle était sur la table d’opération pour une intervention intestinale, selon ses enfants. Bien que ces derniers, des pères de famille, acceptent la volonté de la providence, le fait que leur mère ait été dirigée d’un hôpital à un autre au cours des derniers jours a été source de préoccupation. En effet, lorsque leur mère a commencé à se plaindre de maux et de douleurs, ils l’ont d’abord conduite à l’EPH 240 lits de Besbes. Ensuite, elle a été orientée vers celui d’El Tarf pour finalement aboutir à l’EPH de Bouhadjar. Les déplacements avec une femme de 80 ans, les enfants qui se sont résignés à rester aux côtés de leur mère, les coûts impliqués, ainsi que les pertes de temps, ont donné à ses fils de quoi perdre patience. Selon de nombreuses personnes ayant eu affaire à une quelconque structure de santé dans la wilaya d’El Tarf, le constat est peu encourageant. Le secteur de la santé, qualifié lui-même de « malade », nécessiterait une intervention majeure. Bien que le personnel de santé fasse de son mieux avec les moyens limités dont il dispose, le manque d’équipements vitaux complique les choses. Les scanners sont souvent en panne et la réparation prend des mois. Il en va de même pour les radios, les réactifs pour les analyses, et les poches de sang que les parents des malades doivent parfois chercher eux-mêmes auprès de donneurs. À cela s’ajoutent les unités de soins construites par les communes sur la bande frontalière et ailleurs, qui attendent toujours du personnel pour commencer à fonctionner. En somme, ce secteur, dont l’importance pour les populations se passe de tout commentaire, oblige de nombreux maladesdes communes proches d’Annaba à se rendre à cette wilaya, que ce soit pour des accouchements délicats ou des interventions d’urgence.
Iheb
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