Pas moins de 1.350 Logements Promotionnels Aidés (LPA) n’ont pas encore été lancés en travaux à Sétif. C’est ce qui a été révélé lors d’une réunion tenue dans l’après-midi du jeudi 18 janvier au siège de la wilaya. Présidé par le chef de l’exécutif, Mustapha Limani, ce conclave a rassemblé plusieurs responsables locaux du secteur du logement ainsi que les chefs de daïras. L’objectif principal était d’examiner de près l’état d’avancement des projets LPA, tout en identifiant les difficultés et les obstacles entravant le bon déroulement de ce programme crucial, qui suscite un vif intérêt parmi les demandeurs de ce type d’habitat. Selon le directeur du Logement, 1.270 unités sont actuellement en cours de réalisation, tandis que 1.350 autres n’ont pas encore été lancées. Cette situation a suscité l’indignation du wali, qui a vivement critiqué le retard enregistré. Limani a déclaré : « Il est inadmissible de se taire devant une telle situation. Nous prendrons les mesures légales nécessaires, d’autant qu’on a certains projets dans cette formule inscrits depuis l’année 2018 ». Il a également exhorté les responsables concernés à multiplier les visites sur le terrain et à renforcer les effectifs de travailleurs pour garantir la livraison des logements dans les délais. « Il faut aussi adresser des mises en demeure aux entreprises réalisatrices qui enregistrent un retard dans la réalisation », a-t-il ajouté. En outre, il a instruit la responsable du suivi de ces programmes d’assurer une coordination optimale entre les différents intervenants pour mieux gérer les procédures administratives spécifiques à cette formule et ainsi éviter les obstacles bureaucratiques. Mieux encore, il a enjoint les chefs de daïra de dresser les listes nominatives des souscripteurs, une démarche qui doit s’effectuer en parallèle des travaux de construction. Au chef-lieu de wilaya, la daïra aura à traiter pas moins de 22.000 demandes pour 300 logements dont la réalisation n’a pas encore été lancée. Il faut également souligner que les critères de choix des bénéficiaires n’ont pas été rendus publics. A ce propos, notons qu’il y a quelques années, dans un souci de transparence, la daïra de Sétif avait élaboré un barème pour le choix des postulants aux programmes de logements sociaux participatifs au chef-lieu de wilaya. Parmi les critères figuraient l’âge, la fonction, le salaire, le lieu de naissance du postulant et de son conjoint, ainsi que le nombre d’enfants à charge. Ce barème, bien que perfectible, avait mis fin aux spéculations, au point où aucune protestation n’avait été enregistrée. Pour assurer une plus grande équité, cette approche pourrait être adoptée pour l’établissement de la liste des bénéficiaires d’un logement public locatif. Pour rappel, L’Est Républicain a abordé ce sujet à plusieurs reprises, notamment dans nos éditions du dimanche 20 août 2023 et du 17 décembre 2023.
F. Senoussaoui
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