Malgré la fin de l’embargo sur l’importation des véhicules, tous types et toutes marques confondues, après le retour des importations, début décembre, l’offre reste encore insuffisante pour combler l’énorme déficit accumulé depuis 2014. C’est Mokdad Aggoun, directeur central au ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, en charge du dossier de l’automobile qui concède ce constat, tout en tablant sur une reprise progressive dans les prochains mois, grâce à la concrétisation des opérations d’importations et de montage locale. S’exprimant hier lundi sur les ondes de la radio nationale, Mokdad Aggoun rappelle que le ministère a accordé, jusqu’au mois de décembre 2023, pas moins de 44 agréments aux opérateurs qui ont satisfait aux exigences édictées dans le cahier des charges. Parmi ceux-ci 33% concernent les véhicules utilitaires et touristiques, 29% les motocycles et 12 % pour les bus de transport en commun et les tracteurs. En outre, le ministère a accordé 81 de pré-autorisations d’importation, en attendant que les bénéficiaires aient pu finaliser leur dossier, afin d’obtenir des agréments définitifs qui leur permettront d’entrer sur le marché. Faisant un premier point sur les marques de véhicules qui ont fait leur retour sur le marché national depuis le mois de décembre, le responsable du ministère en charge du suivi du dossier automobile cite Fiat, Chery, Opel, JAC et Geely, encore que pour cette dernière, les problèmes de navigation dans le golfe d’Aden ont retardé les arrivages programmés. Les prévisions d’importation du ministère, devaient atteindre, au mois de décembre, un seuil de 180.000 véhicules importés par 44 opérateurs, pour une enveloppe globale de 1.9 milliard de dollars, indique l’invité de la radio nationale, qui relève une différence de cadence dans les importations. Certains opérateurs accusent un retard dans l’opération d’importation, alors qu’ils ont pu finaliser leur dossier bancaire, ils ont fait l’objet de correspondances de la part du ministère pour fournir des explications, après quoi le ministère prendra les mesures nécessaires, en fonction des dispositions édictés dans le cahier des charges. En tout état de cause Mokdad Aggoun annonce « un premier bilan global dans deux semaines au maximum », afin de faire le point sur les importations, leur impact sur le marché et les réglages à apporter. S’agissant des lenteurs dans la livraison des véhicules aux citoyens, le responsable du ministère s’en lave les mains, jugeant qu’il s’agit d’une relation contractuelle entre clients et concessionnaires, précisant que « l’état a accordé toutes les facilités » à ces derniers. S’agissant des prix qui restent encore « très élevés », c’est la loi de l’offre et de la demande admet le responsable du ministère de l’Industrie, qui table sur la « concurrence entre concessionnaires et une plus grande disponibilité du produit pour voir une baisse des prix. »
H. Khellifi
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