« Les éléments de la Gendarmerie nationale de Bir El Ater ont réussi à empêcher une tentative d’introduction d’une importante quantité de psychotropes. La prise est constituée de 140.700 comprimés de type Prégabaline 300 mg produits à l’étranger. Cette quantité a été retrouvée, dissimulée à l’intérieur d’une forêt ». L’information est contenue dans un communiqué, publié hier lundi, par ce service de sécurité. L’opération s’est soldée par l’arrestation d’un individu qui a été déféré devant les juridictions compétentes. Les éléments de la Gendarmerie nationale poursuivent leurs investigations afin d’identifier et de neutraliser les autres membres du réseau. Ce n’est pas la première fois qu’une telle opération se solde par une prise aussi importante. Il y a quelques jours seulement, les services de sécurité avaient mis en échec l’introduction d’une importante quantité de psychotropes. Début septembre, la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI), relevant de la Police Judiciaire (PJ) de la Sûreté de wilaya de Tébessa, avait réussi à mettre en échec l’introduction de 27.600 comprimés de Prégabaline, et l’arrestation d’un individu. Le mis en cause a été présenté devant le parquet, qui a ordonné son placement en détention provisoire. Le même mois, les éléments de la BMPJ de la Sûreté de Tébessa ont réussi à mettre la main sur 10.800 comprimés de psychotropes. Durant le mois de mai, les éléments de la brigade territoriale de la Gendarmerie nationale de Bir El Ater ont réussi à saisir 16.000 comprimés et mettre fin aux agissements d’une bande de trafiquants constituée de trois individus. Malgré les saisies opérées régulièrement, presque quotidiennement, par les services de sécurité, le trafic est en train de prendre des proportions alarmantes à tous les niveaux, qu’ils soient sanitaires ou sécuritaires. Détournée de son usage initial, cette drogue, dont l’addiction est très forte, se vend aujourd’hui partout, jusqu’à devant l’entrée des établissements scolaires. Mais d’où vient ce produit avec lequel les réseaux mafieux comptent empoisonner la jeunesse ? De Libye. Mais avant ce pays, qui partage avec l’Algérie plus de 900 kilomètres et où activent, avec une certaine aisance, des narcotrafiquants profitant de l’instabilité politique et institutionnelle. Les psychotropes, dont la composition n’est pas conforme à la posologie d’origine, sont de plus en plus fabriqués en Afrique de l’Est et en Afrique australe, où des laboratoires clandestins ont été constitués, que ce soit en Afrique du Sud, au Kenya, en Tanzanie ou en Zambie. Même l’ecstasy y est fabriquée et commercialisée, selon les mêmes procédés que la Prégabaline. Un trafic qui n’est pas vraiment récent en Afrique, puisque déjà très répandu lors des guerres civiles, notamment celles du Libéria et de la Sierra Leone, avant de remonter vers le Nord, au Mali, en Libye et en Somalie.
Mohamed M.
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