Une rencontre régionale a été organisée par le Crédit Populaire Algérien (CPA), avec des clients et différents partenaires avant-hier, jeudi 25 janvier, au complexe touristique « Sabri ». Intervenant en marge de la rencontre, le wali d’Annaba, ainsi que des experts, des responsables de la banque et des opérateurs économiques, étaient unanimes quant à la stratégie d’ouverture du capital dans le cadre de la politique de l’État, sous la supervision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Cette stratégie vise à organiser les secteurs financier et bancaire et est qualifiée de « résolution révolutionnaire ». Cette première mesure en Algérie, alignée sur les évolutions rapides de la scène financière mondiale, a été qualifiée par un expert de « privatisation partielle », soulignant que l’objectif de l’ouverture du capital est de « libéraliser ». Pour le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, président de la cérémonie d’ouverture, il est essentiel de « saluer cette initiative gouvernementale, ainsi que l’omniprésence de l’État dans la mise des institutions publiques sur la rampe de lancement ». Et d’ajouter : « Ce nouvel ordre vise à instaurer une culture de transparence et de confiance chez les investisseurs algériens afin de les encourager à devenir actionnaires de la première banque ouvrant son capital ». Un expert en la matière, également professeur universitaire, a souligné que grâce à la politique d’ouverture du capital du CPA, « l’Algérie deviendra, d’un État protecteur, un État prospecteur ». Et de souligner que cette politique sera probablement suivie par d’autres banques publiques telles que la Banque de Développement Local (BDL), la Banque Extérieure d’Algérie (BEA), la Banque Nationale d’Algérie (BNA) et la Société Générale. Pour sa part, Ali Kadri, directeur général du CPA, première banque en Algérie à ouvrir son capital et à s’introduire en bourse après avoir obtenu l’approbation de la Commission d’Organisation et de Surveillance des Opérations de Bourse (COSOB), a reconnu que le nombre de clients dans les wilayas de l’Est du pays constitue l’essentiel du portefeuille de sa banque. Il a annoncé que l’ouverture du capital du CPA prendra effet à partir du mardi 30 janvier, avec la mise en vente de 22 millions d’actions dans une première phase, au prix de 2.300 dinars par action, selon les annonces de la COSOB, jeudi. Au cours du débat entre opérateurs et responsables du CPA, Ali Kadri a assuré que l’ouverture du capital de sa banque « impulsera une nouvelle dynamique à la bourse d’Alger ». Selon les explications des responsables du CPA, la première phase de l’ouverture du capital s’étalera du 30 janvier au 28 février, au cours de laquelle le CPA procédera à une Offre Publique de Vente (OPV) de 22 millions d’actions. L’offre sera potentiellement augmentée à soixante millions, au maximum, si les demandes de souscription dépassent le nombre d’actions initialement mises en vente. Le capital social du CPA est de 200 millions d’actions, avec une valeur nominale de 1.000 dinars par action. Le nombre d’actions objet de l’offre est de soixante millions (30 % du capital), avec un prix de cession fixé à 2.300 dinars par action. Les intermédiaires en opérations de bourse chargés de la vente seront principalement les banques publiques, et les actions de la société seront cotées en bourse après la clôture de l’opération, conformément à la réglementation boursière. Cette OPV est ouverte aux personnes physiques de nationalité algérienne résidentes, aux personnes physiques salariées du CPA, aux investisseurs institutionnels, ainsi qu’aux personnes morales de droit algérien.
B. Salah-Eddine
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